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Marivaux

Couverture du livre « Marivaux » de Jean Fabre aux éditions Republique Des Lettres
Résumé:

Biographie de Marivaux. Une oeuvre abondante et variée, mais assez disparate et placée sous le double signe de la nonchalance et du besoin; une vie grise, retirée et discrète; un caractère sensible, à la fois indulgent et ombrageux: c'est tout ce que l'histoire littéraire nous permet de... Voir plus

Biographie de Marivaux. Une oeuvre abondante et variée, mais assez disparate et placée sous le double signe de la nonchalance et du besoin; une vie grise, retirée et discrète; un caractère sensible, à la fois indulgent et ombrageux: c'est tout ce que l'histoire littéraire nous permet de connaître ou d'entrevoir de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, né à Paris le 4 février 1688. Il pensa d'abord que le journalisme pourrait lui servir de gagne-pain. Dès 1717, il avait donné au Mercure des Caractères, publiés sous l'étiquette jugée par lui abusive de "Théophraste moderne", puis un petit roman en forme d'Aventure dialoguée. La vogue européenne et française du Spectateur et de ses émules l'engagea à lancer, en juillet 1721, un Spectateur français. Les livraisons qui se promettaient d'être hebdomadaires s'espacèrent, dès le départ, pour arriver péniblement à la 25e feuille en octobre 1724. En 1726, L'Indigent philosophe tenta de prendre la relève, mais ne dépassa pas la 7e feuille et, en 1734, Le Cabinet du philosophe la 11e. A partir de ce moment-là, la publication échelonnée et alternée de ses deux grands romans le détourna de ce métier de folliculaire, qui lui avait si médiocrement réussi. Réduire Marivaux au marivaudage, c'est ignorer la diversité, la profondeur et parfois la hardiesse que dissimulent l'enjouement et l'élégance. Réduire le marivaudage au maniérisme, c'est en méconnaître la dignité, le pathétique et d'abord le principe: la sincérité compte plus que le jeu en ce subtil mariage du coeur et de l'esprit où triomphe la politesse et l'honneur du langage, où le sentiment ne s'analyse que pour mieux se manifester, où le refus comme le don de soi n'entraînent jamais une démision de la conscience, où l'on ne badine avec l'amour que pour mieux aimer.

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