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À Sainte-Hélène, Napoléon disait « qu'il avait été fort occupé dans sa vie par deux femmes très différentes : l'une (Joséphine) était l'art et les grâces, l'autre (Marie-Louise) l'innocence et la simple nature ». Fille de l'empereur d'Autriche, elle ne connut pas l'impopularité ni le sort tragique de sa tante Marie-Antoinette, mais elle partage avec elle le rôle de l'étrangère indifférente au sort de la France, d'épouse légère qui trahit Napoléon pour le borgne Neipperg, de la mère évaporée qui laisse mourir de phtisie son fils, le roi de Rome. Au total, ni Cléopâtre ni Messaline, qui ont au moins le mérite de faire rêver, mais une pauvre femme sans grande envergure, victime de l'éducation reçue à Schoenbrunn.
Voilà pourquoi les biographes de Marie-Louise ont été réservés sur sa personnalité. Tel n'est pas le cas de Jules Bertaut, un très bon historien, fin critique littéraire et bon connaisseur de cette époque, qui dans ce livre exaltant et fort bien écrit, réhabilite Marie-Louise.
Jean Tulard, le meilleur connaisseur de cette période, dans la préface où il présente ce livre, partage son point de vue et réhabilite à son tour l'impératrice qu'il considère avoir été décriée à tort : une bonne occasion pour le lecteur de se faire son opinion.
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