"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
San, jeune femme au foyer, remarque qu'elle ressemble de plus en plus à son mari. C'est un homme qui a réussi dans la vie, mais à la maison il ne pense à rien, reste des heures devant la télévision à siroter un verre. San voit les traits de son visage peu à peu se brouiller, les limites entre leurs deux personnalités se confondre, leurs rôles au sein du couple s'inverser. A mesure que ce processus déroutant prend de l'ampleur, son mari dépérit, pour finir par se transformer en une fleur, une fragile pivoine. San emporte la fleur sur une montagne proche et la plante à un endroit offrant un beau panorama.
San s'occupe de sa maison et regarde son mari rentrer tous les soirs du travail pour se mettre devant ses émissions de variété. Il ne se passe pour ainsi dire rien dans cette vie de couple et à force d'observer son mari, San se rend compte que leurs visages se ressemblent de plus en plus.
Une histoire pour le moins étrange où les 2 membres du couple semblent se mélanger pour disparaitre. C'est bien écrit, assez poétique un peu d'humour. ça se lit vite mais après quelques semaines il ne m'en reste pas grand chose.
San est femme au foyer qui s'ennuie profondément dans sa vie conjugale, partagée avec un mari passif et désinvesti. Elle s'inquiète de cette influence et de leur métamorphose commune. À travers un récit à la fois contemplatif et teinté de fantastique, c'est la dynamique de leur couple qui se trouve minutieusement explorée, soumise à une critique aussi acerbe que sévère.
Le récit se déploie lentement, imprégné d'une atmosphère contemplative et dérangeante. San a le sentiment de vivre une relation à sens unique et sombre dans l'immobilisme. En effet, elle a conscience de la situation, en souffre et pourtant se laisse engluer et pourrir malgré les avertissements.
Il y a ici une dénonciation de la vie conjugale, entre attentes illusoires et sombre réalité. San m'a fait de la peine, et j'ai été en colère quant à l'attitude rustre et fermée de son époux. Avec des métaphores parlantes, on s'attaque à la nécessité de préserver son individualité pour s'épanouir et ouvrir la relation.
Il s'agit d'un récit court, mais profond, qui se lit rapidement. La conclusion peut sembler un peu particulière, mais c'est justement cette singularité qui contribue à son charme.
Mariée depuis quatre ans, San n’a pas une vie conjugale épanouissante. A peine rentré du travail, son mari ne veut penser à rien, s’affale sur le canapé et s’abrutit devant des émissions de variétés. Occupée à ranger derrière lui et à faire la cuisine, San a parfois l’impression de se perdre dans ce mariage. Elle n’est plus un être à part mais un prolongement de son époux. D’ailleurs, il lui semble que sur les photos, leurs deux visages se ressemblent de plus en plus. Elle a beau confronter son point de vue avec famille et amis, elle ne trouve pas de solution pour redynamiser son couple. Et tandis qu’elle se pose des questions, jour après jour, les traits de son mari s’affaissent et il lui semble de moins en moins humain.
Qui n’a jamais rencontré un couple si bien assorti que l’homme et la femme semblent se ressembler physiquement ? Ils ont les mêmes idées, les mêmes passions, les mêmes goûts et envies. Quand l’un parle, l’autre finit sa phrase. Une telle harmonie peut faire rêver ou, au contraire, effrayer. Ne perd-on pas sa personnalité en se fondant ainsi dans l’autre ? Et l’autre n’est-il pas, au lieu d’un partenaire, une sangsue, un vampire ?
La vision de la vie de couple de Yukiko Motoya fait froid dans le dos. Son propos ne manque ni d’humour, ni de cynisme et égratigne au passage la société japonaise qui met la femme au cœur du foyer. Le mari travaille et fait bouillir la marmite. En échange, son épouse s’occupe du ménage et de la cuisine et surtout, ne le dérange pas avec des questions ou des discussions sérieuses.
Un roman contemporain, très japonais (mélange de réalité brute, de poésie et de fantastique). Ni déplaisant, ni formidable, bilan mitigé.
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