"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À 32 ans, Lucia Berlin avait été mariée trois fois, avait eu quatre garçons et menait une bataille effrénée contre l'alcoolisme chronique. Elle nous raconte ses multiples vies : élevée dans les camps miniers reculés d'Alaska et du Midwest, elle a été successivement une enfant solitaire au Texas durant la Seconde Guerre mondiale, une jeune fille riche et privilégiée à Santiago au Chili, une artiste bohème vivant dans un loft à New York dans les années 50 et une infirmière aux urgences d'Oakland.
Manuel à l'usage des femmes de ménage rassemble de manière posthume les épisodes les plus délirants de son existence. Avec un délicat mélange d'humour, d'esprit et de mélancolie, Berlin saisit les miracles du quotidien, les épiphanies au Lavomatic ou dans les centres de désintoxication du Sud-ouest des États-Unis. Professeur d'espagnol, standardiste, réceptionniste, femme de ménage ou encore infirmière aux urgences, elle égrène ses conseils avisés et loufoques à travers ces brèves de vie.
Comparée par la critique américaine à Raymond Carver et Alice Munro, Lucia Berlin est avant tout un grand écrivain injustement méconnu, un maître de la narration qui se nourrit du réel pour émerveiller son lecteur. L'un de ses fils avoue lui-même : « Nos histoires et souvenirs familiaux ont été lentement refondus, embellis et révisés au point que je ne sais plus très bien ce qui s'est réellement passé à l'époque. Lucia disait que ça n'avait pas d'importance : l'important, c'est l'histoire. »
Lucia Berlin est une écrivain américaine, spécialiste de la nouvelle et du récit bref. Peu connue de son vivant, elle a été qualifié par un magazine américain de « meilleur écrivain dont vous n'avez jamais entendu parler ».
A titre posthume, a été publié en 2015 ce recueil de nouvelles : Manuel a l'usage des femmes de ménage. Il contient 43 nouvelles. Celles ci reprennent des épisodes de la vie de l'auteur « croqués » sur le vif. Souvent amusants, mordants, ironiques, toujours lucides!
J'ai donc apprécié à la fois le style d'écriture de l'auteur. Un dynamique dans l'écriture qui rend la lecture envolée. J'ai également apprécié le contenu de certaines nouvelles particulièrement croustillantes. J'ai aimé les lieux, les voyages, les traditions, les milieux qui changent au fil des nouvelles et qui nous dépaysent.
Cependant j'ai regretté la longueur de ce livre de quelques 600 pages composés de 43 nouvelles sans aucune chronologie ou lien entre elles et de l'intérêt est parfois variable. Peut être un tri aurait il pu être fait pour ne garder que les meilleures. du coup, j'ai eu du mal à finir se livre car n'étant pas habituée aux nouvelles j'ai peiné à leur renouveler mon intérêt et mon plaisir de lecture.
J'ai aussi regretté le titre qui ne traduit pas à mon sens le contenu de ce livre voire le dessert un peu.
En conclusion je ne le conseillerai qu'à des lecteurs aguerris ou aimant particulièrement les recueils de nouvelles
Lu en tant que jurée du prix des lecteurs du livre de poche 2019. .
Lucia Berlin est un auteur fabuleux, qui a su m’embarquer dans ses histoires, vraies, puisqu’elle les raconte et ne ment jamais, c’est elle qui le dit. J’ai eu l’impression de la suivre partout, et de la comprendre. Les personnages sont autres, les noms aussi, mais on la retrouve, ainsi que sa mère, sa sœur, ses maris, ses fils, ses amours, ses collègues et ses patrons, ses voisins et ses amis…
Elle parle de son enfance, abusée par un grand-père, aux côtés d’une grand-mère qui n’intervient pas, élevée par une mère alcoolique qui ne montre jamais le moindre signe de tendresse ou d’intérêt pour sa fille, et un père absent, il part à la guerre en 1941, de New York au Chili, du Texas à Oakland. Puis c’est la rencontre avec son premier mari, si jeune, rejeté par ses parents. Trois mariages et quatre fils plus tard, elle aura connu des métiers à la pelle, artiste bohème avec ses maris poète ou sculpteur, mais aussi enseignante, elle parle anglais et espagnol, standardiste, femme de ménage, elle connait des hauts et surtout des bas, alcoolique, seule, abandonnée, amoureuse, trahie, mais souvent entourée, accompagnée, elle aura tout vécu et tout surmonté.
Cette écriture est magique, en quarante-trois nouvelles, j’ai été plongée dans toute époque.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire : https://domiclire.wordpress.com/2019/03/15/manuel-a-lusage-des-femmes-de-menage-lucia-berlin/
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