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Trois jeunes femmes ont disparu à Malabourg. Les amours cachées, les conditions matérielles délicates et la rumeur s'imposent alors entre les gens comme des obstacles et des fantômes. L'hiver suivant, Alexis et Mina quittent le village. Lui s'exile en France pour apprendre à composer des parfums. Elle s'installe à des centaines de kilomètres de la mer pour tout oublier. Malabourg se déploie dans la partie nord du continent américain ; entre les Appalaches et la mer, à la lisière de la forêt boréale, sur les routes québécoises et les rives du Saint-Laurent, dans les rues de Montréal dont se sont emparés les étudiants en grève, sur l'Interstate 87 et à New York.
Malabourg est une petite contrée du Canada, dure et hostile, un peu à l’image des relations humaines entre les personnages………
Ne parlons pas des sentiments amoureux qui ne reflètent pas le ciel bleu !!!
Trois jeunes filles sont assassinées, mais attention, il n’y a pas d’intrigue, pas de roman policier en perspective. Très rapidement, le mystère sur le responsable est levé et l’on passe à la seconde partie du roman.
Totalement différente de la première partie, on y rencontre les véritables protagonistes du livre. Un aspirant parfumeur et une étudiante.
D’ambiance glauque et sinistre, proche de la série Broadchurch, si vous l’avez vue, on est plutôt dans la rencontre et l’histoire d’amour rose-bonbon. Le tout sur fond de manifestation étudiante…..
Et voilà, c’est déjà fini…
Tout est effleuré, mais rien n’est vraiment creusé. Il n’y a pas vraiment d’adéquation entre la première et la seconde partie du livre.
L’écriture est plaisante, les chapitres, courts et concis mais voilà, je suis passée complètement à côté de ce récit qui n’a pas su retenir mon attention.
Il faudra que je lise le premier roman de Perrine Leblanc afin de me donner une idée complète de son travail. A suivre…… !!!
Magnifique ... ce roman aurait pu sans rougir faire partie des 5 finalistes, mais pourquoi ne l'avez-vous pas davantage défendu, chers membres du jury ?
Bien écrit,mené de bout en bout avec une réelle maîtrise, aussi bien dans le sujet que dans le style. Pour ceux et celles qui ne connaissaient pas Perrine Leblanc, lisez KOLIA, son 1er roman, une petite merveille de sensibilité.
GE-NIAL !! E-POU-STOU-FLANT!!
Perrine Leblanc nous embarque dès les premières pages, en Gaspésie, région du Québec située au nord de la baie des Chaleurs. La neige et la torpeur hivernale deviennent le cadre parfait pour l’intrigue : la disparition de trois jeunes femmes racontées à travers la voix du narrateur, puis celle de l’une des victimes, puis Mina l’héroïne. Cette pluralité de voix et de focales épaissit le mystère du petit bourg de Malabourg, tandis que l’épais manteau neigeux assourdit les sons et les rumeurs autour de ces trois disparitions. Il faudra attendre le dégel printanier pour que les corps refassent surface et le coupable démasqué sans que la vérité n’éclate au grand jour.
Perrine Leblanc réussit un tour de force : composer son polar québécois de main de maître, comme un nez son parfum : trois notes de tête – les chapitres dédiées aux trois jeunes filles – avant d’en livrer la composition dans le dernier chapitre et d’arrondir la fin du roman.
L’intrigue s’enroule et se déroule, de la mer aux Appalaches, des forêts du Grand Nord aux rives du Saint-Laurent, en passant par Nice, Paris et Montréal, portée par une écriture aussi belle que maîtrisée, un pur bonheur !!! A lire absolument !!!
L'histoire commence dans un petit village de Gaspésie nommé Malabourg, le mal est dans le bourg.
Les meurtres de trois jeunes filles comme toutes les jeunes filles de ce village, lisses, rondes, douces qui débutent leur vie de femme rencontre un assassin. Cela pourrait être un polar et non....
De 2007 à 2012, Mina jeune fille qui sait et qui rétrécie à cacher ce secret va fuir ainsi qu'Alexis le fleuriste rêveur et amoureux de la première jeune fille qui a été assassinée.
Difficile de résumé ce livre , car le style prime sur le récit, sensuel dans tous les détails du paysage, jusqu'aux éléments omniprésents, le vent, le neige, la glace , le fleuve...
Le romantisme prend le pas , Mina se reconstruit retrouve Alexis , aucune mièvrerie, que des parfums.
Ce livre est une belle découverte, d'une écriture rigoureuse et sensuelle à l'extrême.
"Maintenant, prenons une jeune femme singulière, à l'intuition de chat, amoureuse mais seule. C'est le mouton noir du village. Imaginons que cette femme puisse surveiller l'homme qu'elle convoite avec une grande liberté, du fait de la folie qu'on lui suppose et qui la rendrait pratiquement invisible. Retrouvons le décor naturel de cette histoire d'amour à sens unique qui en cache une autre, plusieurs autres, comme une poupée gigogne de récits, et remontons avec Mina le temps de l'histoire..."
Le décor naturel de cet emboîtement de récits, c'est Malabourg, "un village de fous. Le nom le dit, le mal est dans le nom de ce village." Pourtant, ce pourrait être un décor de conte d'hiver, avec sa neige, son vent glacial et ses personnages caractéristiques : des femmes, comme "programmées" seulement pour être mamans ou putains, un vagabond, des jeunes filles en fleurs, un maire, seigneur en son domaine, avec sa maison peinte d'un jaune canari inimitable... Les hommes sont rustres, leurs mains rugueuses et la domination masculine. Le froid semble inhiber les sentiments mais pas les désirs les plus forts et parfois les plus fous. "Les filles de la nouvelle génération rendent fous les hommes du cru au visage de pêcheur et à la paume sans âge."
Une de ces filles, Geneviève, annonce à sa meilleure amie Liliane qu'elle est enceinte. Mais avant d'avoir eu le temps de choisir entre avorter ou garder le bébé, elle est assassinée et ensevelie dans le lac, une vraie "Tombe". Le conte d'hiver bascule définitivement dans la tragédie la plus sordide lorsque Liliane comprend "que le vieux qui avait couché avec son amie pendant l'été, c'était son père". Elle sombre dans la folie et le récit se poursuit dans une horreur ouatée et féroce...
L'écriture nuancée, sensuelle et en retenue de Perrine Leblanc contraste avec la dureté impitoyable de son univers. Trois jeunes filles disparaissent et sont sauvagement assassinées dans un simple souffle d'écriture, d'un simple trait de plume. D'un murmure, d'une suggestion, d'un rythme, elle fait surgir tout un univers.
Pour survivre, pour vivre, il faudra quitter Malabourg, se réinventer une vie loin de cette atmosphère de cauchemar. Parce qu'ils en savent trop sur les "événements dramatiques" survenus dans le village, parce qu'ils sont chacun animé d'une passion qui les préserve – pierres précieuses pour elles, parfums pour lui – Mina et Alexis auront le courage de s'enfuir pour se sauver. Des lieux maudits et des souvenirs qui hantent, il reste des odeurs qui s'accrochent, refusent de s'effacer. Alors il faut créer de nouvelles effluves, des fragrances poétiques plus que chimiques, il faut, "les sens en éveil, transformer une métaphore en sillage" et faire "entrer le monde dans une fiole" pour que tout (re)prenne sens et que l'amour triomphe du pire.
Ainsi, "Malabourg" n'est plus le nom d'un lieu maudit. "Malabourg est un jus opulent et frais, avec une pointe d'iode pour la mémoire de l'eau, et cette damascone en touches discrètes, couplées à l'alcool phényléthylique pour le mariage rose du miel, de la poudre et de l'amande amère, mais le cœur est composé de trois fleurs : rosa damascena, rosa centifolia et lilium candidum, cette fleur muette, qui ne s'ouvre pas naturellement pour la parfumeur et dont il faut par conséquent recréer l'odeur. C'st un parfum de peau jeune réchauffée par le souffle du dragon. En mettant en marche tous ses sens, le compositeur de Malabourg a remonté à la vie, remis au monde à sa façon, délicatement, trois jeunes femmes pour l'amour d'une autre."
Ça se pose en intrigue autour d'un meurtre, aussitôt dénouée, et sans explication. Ça se veut ensuite une histoire d'amour, mais encore là, c'est expédié en quatrième vitesse. On suit des personnages secondaires on ne sait pas trop pourquoi, et puis hop! ils disparaissent. C'est décousu, confus. Une étoile pour la prose, qui ne rachète rien, mais qui enjolive un peu ce pseudo-roman.
Malabourg aurait pu être deux romans.
La première moitié du récit se passe dans le village éponyme, perdu dans la région de Québec. C'est Malabourg, il aurait pu s'appeler Twin Peaks ou Broadchurch. Trois fillettes ont été assassinées et retrouvées sous le grand lac gelé. Le village vit replié sur lui-même, les habitants sont de vrais personnages, secrets, bourrus, vivant dans l'apparence. L'atmosphère est aux ragots. Ce pénible hiver canadien est raconté cru, sans fard. Les deux derniers meurtres ont eu un témoin, Mina. Elle finit par pièger le meurtrier. Fin de la première partie.
La deuxième partie est plus joyeuse. Mina a grandi et est étudiante à Montréal, elle retrouve un garçon de Malabourg devenu parfumeur et fleuriste. C'est le grand amour en parallèle des manifestations estudiantines de 2012 (les carrés rouges).
J'ai beaucoup aimé la première partie, moins la deuxième. Peu importe, le style de Perrine Leblanc est précis et fait mouche à chaque fois. Les phrases se succèdent, inattendues. Ses descriptions (des gens, des paysages) sont parfaites, rien à rajouter, rien à enlever, c'est inventif ! Une auteure à suivre.
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