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Dans son village du Sud de la France, Rose a de grands projets pour célébrer son entrée officielle dans l'âge adulte. Puisque s'ouvre l'été de ses 18 ans.
Lorsque débarque sans prévenir Manette.
Qui se trouve être sa mère.
Celle qui s'est éclipsée, quand Rose était bébé, pour suivre sur les routes son groupe de rock préféré.
Abandonnant et l'enfant et le père.
Si cela ne tenait qu'à elle, Rose accueillerait son chat fugueur de mère à coups de balai.
Sauf qu'Emiliano, le père de Rose, n'a pas la même opinion des chats fugueurs en général, et de celui-là en particulier.
A-t-il jamais cessé d'aimer Manette ?
Débute alors un long, incertain et périlleux été.
Roman initiatique et tendre, Maintenant, comme avant évoque la famille décomposée, la question taboue des mères qui n'élèvent pas leur enfant et les maux d'amour avec un humour féroce.
Rose a dix-huit ans. C'est l'été et elle n'a qu'une idée en tête: perdre sa virginité avec Bruno, le meilleur ami de son père. Quand, soudain, réapparait Manette, sa mère qui l'a abandonnée alors qu'elle n'avait que quelques mois.
Je ne connais pas Juliette Arnaud mais j'avais entendu beaucoup de bien de son roman précédent et j'ai donc eu envie de découvrir sa plume.
J'ai trouvé ce roman très singulier. Les personnages sont attachants et je suis rapidement entrée en empathie avec Emiliano, abandonné par son grand amour sans parvenir à tourner la page.
L'essentiel de l'histoire est dialogué et même la narration est écrite dans un style très « parlé », ce qui m'a beaucoup gênée. J'ai toujours ce problème avec ces styles très familiers d'écriture. Mais j'avais tout de même envie de connaître le dénouement de l'histoire de Rose et Emiliano.
Et là, je suis grandement restée sur ma faim. Jusqu'à la dernière page, j'ai attendu les clés de l'histoire. J'aurais aimé entrer un peu plus dans le coeur des adultes du roman mais le récit reste finalement celui d'une jeune fille de dix-huit ans.
A lire à la plage.
Lire « Maintenant, comme avant », c’est « écouter » Rose raconter, se raconter, raconter ce qu’elle sait de l’histoire de ses parents. Raconter avec ses mots à elle, les mots encore un peu enfantins, des mots sans chichis, des mots vrais, sincères, dits sans arrière pensée, des mots où ressort toute la fraîcheur, la candeur d’une jeune de 18 ans.
Lire « Maintenant, comme avant », c’est s’attacher à Rose. C’est, comme elle, ne pas vouloir de Manette. C’est, comme elle, être complice avec son père et sa mère. C’est, comme elle, se réfugier chez Moïse dès qu’elle en éprouve le besoin. C’est, comme elle, être toujours accompagné de Gros. C’est, comme elle, avoir des rêves de jeune fille.
Lire « Maintenant, comme avant », c’est comprendre Emiliano et son amour inconditionnel pour Manette.
Lire « Maintenant, comme avant », c’est comprendre Rose et son envie de ne pas connaître Manette. C’est comprendre sa peur de perdre l’équilibre familial qu’elle a construit avec son père et sa grand-mère pendant 18 ans. C’est se demander comment j’aurais réagi à sa place!
Juliette Arnaud a fait de son roman une jolie histoire d’amour et de famille. Comme elle peut être dans la vie, elle
Rose a 18 ans et vit dans le sud de la France. La jeune fille compte bien mettre à profit les mois d’été pour vivre de nouvelles et belles expériences. Mais c’est sans compter sans l’arrivée inopinée de sa mère, Manette. Une mère qu’elle n’a jamais connue puisqu’elle a tout abandonné pour suivre son groupe préféré il y a dix-huit ans justement. Une mère que le père de Rose, Emiliano, n’a jamais cessé d’attendre et qu’il est prêt à accueillir au grand désespoir de sa fille. Cet été ne sera donc pas du tout celui auquel s’attendait Rose.
Juliette Arnaud a pris le parti de laisser la parole à Rose. Une jeune fille que l’on sent blessée mais qui raconte son histoire avec beaucoup d’humour comme un pied de nez à sa souffrance d’enfant abandonnée par sa mère.
Rose est fougueuse mais aussi pleine d’amour pour son père. Elle est à la fois touchante et têtue, profondément attachante dans sa révolte face à ce monde d’adulte qu’elle a encore du mal à comprendre malgré son entrée dans la majorité. Elle cache ainsi sa trop grande sensibilité sous des propos rudes qui n’épargnent personne et surtout pas sa mère dont elle rejette avec force la présence.
En dehors de Rose, tous les personnages sont très bien campés. Emiliano et son refus d’accepter le départ de Manette comme définitif. La grand-mère, une maîtresse femme qui mène son monde à la baguette. Bruno, l’ami bienveillant. Et même Manette et son égoïsme forcené, qui ne prononce jamais un mot d’excuse pour toutes ces années durant lesquelles elle a disparu.
C’est un récit tendre et sensible sur les liens familiaux, le choix de ne pas élever son enfant quand on est mère, la difficulté d’accorder son pardon et la force d’un amour qui ne s’est jamais éteint. Un bien joli roman.
Comment réagir quand on se retrouve face à sa génitrice qui vous a abandonné il y a dix-huit ans alors qu’on était un bébé ?
Rose prend la fuite chez son ami et voisin Moïse, car elle ne s’y attendait pas, et la rancœur l’anime : son père Emiliano, toujours amoureux de sa Manette (Marie-Antoinette) ouvre sa porte bien-sûr.
De l’autre côté de la haie Rose espionne et s’aperçoit que sa grand-mère, qui l’a élevée, quitte précipitamment sa propre maison pour aller se réfugier dans « son abri antiatomique » ou bunker comme on veut près de la piscine, manière de manifester son opposition à ce retour.
Rose va ainsi nous raconter ce qu’elle sait de l’histoire de ses parents, leur rencontre, la fascination de Manette pour un groupe de rock qui va déterminer son choix de fuite aussi bien que le choix du prénom de Rose…
On apprend aussi qu’Emiliano, lorsqu’il est revenu de Paris où il vivait avec Manette, son bébé sous le bras a noyé son chagrin dans l’alcool de façon immodéré, à tel point que sa mère lui a intimé l’ordre de cesser de boire pour s’occuper de Rose qui, après tout, n’avait rien demander. Ils établissent un contrat : Emiliano n’aura le droit de prendre une cuite mémorable un seul jour par an : le jour du départ de Manette.
Rose nous raconte à sa manière, avec son langage fleuri et sans concession de jeune adulte, ce qu’elle ressent, la haine, le lien très fort qui la lie à son père comme à sa grand-mère et elle est très attachante avec son côté un peu nombriliste qui ne se remet jamais en question. Mais on la comprend si bien qu’on regarde d’un œil amusé son comportement et sa maladresse verbale…
Juliette Arnaud a choisi de laisser l’adolescent s’exprimer et propose en alternance un récit de chaque « cuite anniversaire » d’Emiliano ce qui équilibre bien le récit et entretient le suspense.
Un livre intéressant, écrit avec un langage « jeune » qui est tout à fait adapté.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond pour m’avoir permis de découvrir ce roman ainsi que son auteure.
#Rentreelitteraire2019 #NetGalleyFrance
Lorsque j’ai vu le nom de Juliette Arnaud dans les romans de la rentrée littéraire, j’ai été piquée par la curiosité. Je connais la comédienne – j’ai beaucoup ri en regardant Arrête de pleurer Pénélope – je connais la chroniqueuse pour avoir écouté France Inter (que j’écoute encore d’ailleurs !) mais je ne connaissais pas la romancière. Grâce à Netgalley et aux éditions Belfond, j’ai eu la chance de pouvoir lire ce roman.
Voici la présentation de l’éditeur – Belfond
Dans son village du Sud de la France, Rose a de grands projets pour célébrer son entrée officielle dans l'âge adulte. Puisque s'ouvre l'été de ses 18 ans.
Lorsque débarque sans prévenir Manette.
Qui se trouve être sa mère.
Celle qui s'est éclipsée, quand Rose était bébé, pour suivre sur les routes son groupe de rock préféré.
Abandonnant et l'enfant et le père.
Si cela ne tenait qu'à elle, Rose accueillerait son chat fugueur de mère à coups de balai.
Sauf qu'Emiliano, le père de Rose, n'a pas la même opinion des chats fugueurs en général, et de celui-là en particulier.
A-t-il jamais cessé d'aimer Manette ?
Débute alors un long, incertain et périlleux été.
Je dois avouer que j’ai été un peu surprise par le style littéraire de ce roman ! Mais dans le bon sens du terme car j’ai retrouvé dans l’écriture de Juliette Arnaud un peu de Romain Gary. Impossible pour moi de lire l’histoire de Rose, sa verve, son humour, son amour pour Gros son chien sans penser à la Vie devant soi et à Momo ! Il y a dans Maintenant comme avant des échos à la Vie devant soi même si les histoires sont différentes. Quoique, c’est bien l’histoire de la famille et de l’amour qui sont au creux de ces deux récits !
J’ai donc apprécié cette lecture et découvert une nouvelle figure du paysage littéraire. L’histoire de Rose, Manette, Emiliano, Moïse est à la fois touchante et drôle et on ne s’ennuie pas au fil de cette lecture !
En résumé : une belle découverte de la rentrée littéraire !
Un grand merci à NetGalley France et Belfond de m’avoir permis de découvrir ce romand de la rentrée littéraire.
Je découvre les talents de Juliette Arnaud en tant qu’auteure, sa verve littéraire et son style particulier m’ont séduite.
Rose a grandi sans l’amour de sa mère. Elle s’est construite en tant que jeune femme. Elle est franche, incisive, intelligente, manie les mots avec beauté, mais garde une rancœur au fond d’elle et n’arrive pas à passer outre. Telle une enfant, elle ne comprend pas que tout le monde ne se rallie pas à sa cause. Pour comprendre les autres, elle doit se décentrer et appréhender le monde de leur point de vue. Elle est encore trop jeune pour prendre du recul sur la situation. Dans la vie, ce n’est pas tout blanc ou tout noir, mais en contraste permanent et changeant, évoluant au gré des années et des caractères de chacun.
On imagine aisément une suite traitant du rapprochement entre Rose et sa mère. Cette femme a des explications à fournir à sa fille pour l’aider à comprendre cet abandon.
Comment une mère peut-elle décider d’abandonner son bébé pour vivre une autre vie en saisissant une opportunité qui ne semblait pas préméditée ? A quel moment devient-t-on mère ?
Après Comment t'écrire adieu, paru en 2018, Juliette Arnaud dévoile ici un deuxième roman sur une famille brisée par le manque d'amour et l'absence d'un tiers.
C'est l'histoire de Rose, qui vit seule avec son père et sa grand-mère, dans un petit village du sud de la France. Seule, car sa mère les a abandonnés à sa naissance et a fui ses responsabilités pour vivre égoïstement sa jeunesse.
De quelle manière se construire lorsequ'à l'aube de ses dix-huit ans Rose voit réapparaître Manette, sa "génitrice" comme elle l'appelle, comme une fleur sans se soucier des dégâts qu'elle a pu causer autour d'elle ?
Par quel moyen ne pas enrager lorsqu’elle voit Emiliano son père accueillir la fuyarde sans l'ombre d'un reproche, alors que lui-même se bat contre les démons de son abandon chaque année à la date anniversaire?
Les bases établies sur un modèle familial particulièrement bancal s’effondrent et Rose devra composer avec ses sentiments si contradictoires qui se bousculent en elle.
Rose, elle est sensible, et toute cette histoire ça la ronge, ça la bouffe de l'intérieur. Alors elle attaque, elle attaque pour mieux se protéger. Pareil à un animal blessé...
Quand l'amour remplace la haine et que la haine fait place à la résilience sur le chemin de reconstruction.
Avec une écriture franche et brute Juliette Arnaud décortique les sentiments et les ressentiments humains de l’adolescence. Les phrases sont courtes, l'humour est noir et grinçant pour un style percutant dans un tendre récit.
Bonne lecture de bout en bout.
Voici un ouvrage dont la construction (encore une dualité de chapitres) et l'écriture sont intéressantes, avec une lecture entraînante.
On a plaisir à suivre l'héroïne qui fête ses 18 ans et d'en savoir plus sur « sa génitrice » qui revient après l'avoir abandonnée juste après sa naissance.
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