"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qui se souvient encore du drame qui faisait, à la fin des années soixante, la une des journaux : Joe Orton, auteur à succès britannique, avait été tué à coups de marteau par son ami et compagnon de vie, Kenneth Halliwell, qui s'était suicidé après ? Le sentiment de jalousie que Halliwell éprouvait pour les premiers succès publics d'Orton avait pris le dessus.
À l'origine de la pièce, un fait divers donc qui sent fort le sensationnalisme. Mais on aurait tort de penser que l'auteur l'a recherché en montrant sur scène des personnages sulfureux. Au contraire, la pièce décortique la banalité d'une relation entre deux hommes très différents, à un moment de leur vie attirés l'un par l'autre. Qui cherchent tous les deux leur petite part de bonheur. Mais leurs chemins commencent à bifurquer et un mobile assez ordinaire s'insinue : la jalousie dans tous ses états.
La référence à Strindberg et à sa Danse de mort est patente. Dans un passage, l'un des deux le dit : nous sommes un couple banal de petits-bourgeois. Sauf qu'ici le carcan de la discipline imposée, le système dans lequel ils vivent - et nous aussi -, explose brutalement. Au lieu de rester « toute la vie dans cette tour, enfermé et surveillé » à attendre la mort de l'autre, on préfère la catastrophe.
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