80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Le grand poète italien Vittorio Alfieri est un mémorialiste de tout premier ordre. Quand il meurt en 1803, à 54 ans, épuisé par les voyages et le travail, il laisse une autobiographie, Ma Vie. Il y raconte, sans grandiloquence ni plébiscite personnel, de manière si vivante et ironique, parfois enflammée mais toujours intriguante, les «événements de [sa] vie». Avec les Confessions de Rousseau et Histoire de ma vie de Casanova, il s'agit sans doute d'un des plus importants textes autobiographiques du temps, admiré en France par les romantiques, Musset, Hugo, Lamartine. Sa jeunesse tumultueuse et picaresque, son libertinage, ses voyages à travers l'Europe, tout lui permet de multiplier les rencontres - conquêtes, maîtresses, mais également grands du monde et curieux de tous acabits. Bientôt, il se fait poète, composant quatorze tragédies qui comptent parmi les chefs-d'oeuvre de la langue italienne, qu'il contribue à moderniser par son style concis et précis. Alfieri pose également en moderne Machiavel, devient un écrivain politique à l'influence grandissante, écrit Le Prince et les Lettres et le Traité de la tyrannie qui en font un des premiers républicains européens. En 1788, il s'installe en France, «la patrie de la liberté». Il y est traduit, choyé, et assiste en témoin privilégié et ravi à la Révolution naissante. Mais, effrayé par la violence qui se déploie après le 10 août 1792 et la chute de la monarchie, il quitte cette nouvelle république qu'il ne comprend pas tout en en décrivant subtilement les ressorts et les mécanismes. Retiré à Florence, ses dix dernières années sont consacrées à l'écriture de sa Vie.
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