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Ma vie ne sait pas nager Auteur : Élaine Turgeon Extrait :
Pour une raison que j'ignore, ma mère fait volontairement abstraction de moi. Comme si je n'existais pas. Ou comme si, en perdant une de ses jumelles, elle avait perdu les deux à la fois. L'une n'allant pas sans l'autre. Comme la paire de chaussures qui, perdant son pied droit, n'est plus tout à fait une paire de chaussures, mais juste un pied gauche. Et le pire, c'est qu'elle n'a pas complètement tort : il n'y aura plus jamais de jumelle. Il n'y aura plus que moi. Que moi.
Le roman :
Une famille comme il en existe des milliers d'autres : le père, la mère et deux filles de quinze ans, sours jumelles : Lou-Anne et Geneviève. Une nuit, Geneviève met fin à ses jours dans la piscine de son école. Sa famille va devoir surmonter la perte de leur fille et sour. Le deuil est d'autant plus difficile pour Lou-Ann que sa mère ignore son désarroi, enfermée dans son propre chagrin. Comme si la mort d'une sour jumelle annulait l'existence de l'autre. C'est la magie des mots, la parole ou l'écriture, qui viendra au secours de cette famille frappée dans ce qu'elle a de plus cher.
Ce qu'il faut en penser :
Le roman alterne la narration à la troisième personne, le journal intime de Lou-Anne et les lettres désespérées de Geneviève. Il y a aussi une magnifique lettre de Pauline, la grand-mère maternelle de Lou-Anne et Geneviève, adressée à sa fille, qui fera réagir cette dernière et la projettera à nouveau dans la vie. Trois générations, trois portraits de femmes qui affrontent à leur manière le suicide et la dépression.
Un roman bouleversant, émouvant, une lecture dont on ne sort pas indemne. Une bouée de sauvetage pour les familles confrontées à ce drame qu'est le suicide. Sans doute parce qu'à l'âge de Geneviève, Élaine Turgeon a elle aussi pensé souvent au suicide, l'auteur a su trouver les mots pour expliquer l'indicible et comprendre comment une adolescente qui a toute la vie devant elle choisit volontairement de la quitter. Et comment les gens qui l'aimaient peuvent, malgré tout, continuer de vivre.
L'auteur :
Après avoir obtenu le Prix Cécile-Gagnon pour son premier roman, Une histoire tirée par la queue, Élaine Turgeon n'a de cesse de nous étonner par son imagination débordante. Conseillère pédagogique au primaire, elle connaît bien les enfants et c'est avec un plaisir évident qu'elle leur écrit des histoires singulières. Outre la série Flavie qui comprend quatre épisodes, elle a publié Mon prof est une sorcière, un roman qui joue sur les apparences trompeuses. Après avoir conquis le cour des jeunes lecteurs, Élaine Turgeon tente maintenant de séduire, avec Ma vie ne sait pas nager, le public adolescent.
Voici ce qu'elle nous dit de son roman dans sa préface : " Écrire ce livre m'est apparu nécessaire pour me libérer de cette jeune fille de quinze ans qui ne supportait plus d'être en vie et afin, peut-être, d'en aider d'autres à choisir d'aimer la vie et de se laisser aimer par elle. Que cette lecture, loin de décourager, puisse accompagner vers le choix de vivre et d'aimer vivre. " Ce roman a remporté en 2007 le Prix du livre jeunesse des bibliothèques de Montréal, qui ont souligné sa facture exceptionnelle et son apport original. Il a aussi obtenu le Prix Alvine-Bélisle par l'ASTED en 2008.
CE QUE LA PRESSE QUÉBÉCOISE EN A DIT :
" Les adolescents vont découvrir une romancière sensible et grave qui aborde avec tact un sujet auquel ils sont sensibles : le suicide. " (La Presse, Montréal) " Aborder la dépression et le suicide avec justesse et espoir représente tout un défi. Élaine Turgeon l'a relevé avec brio dans Ma vie ne sait pas nager. L'auteure, qui a voulu mourir à l'âge de 15 ans, raconte l'histoire touchante d'une jeune fille qui se suicide et les répercussions de son geste sur sa famille. Loin d'être décourageant, ce roman ira droit au cour des ados et de leurs parents. " (Elle Québec, Montréal) " Une histoire très belle qui nous laisse sur une note d'espoir. " (Entre les lignes) " Un des rares livres qui ose raconter dans le détail une tentative de suicide réussie. Cet ouvrage ne s'arrête pas à décrire un suicide. Mme Turgeon s'intéresse aussi à ceux qui restent et met en lumière les conséquences d'un tel geste sur l'entourage de la personne qui le commet. Enfin, elle démontre avec justesse et simplicité qu'il existe une vie après la mort, c'est-à-dire que la dépression n'est pas un gouffre sans fond et qu'il est toujours possible de sortir la tête hors de l'eau et de respirer librement. " (Courrier Ahuntsic, Laval-des-Rapides) " L'auteure aborde le suicide et la dépression avec justesse et profondeur. En évoluant très proche des ados et de leurs tourments, l'auteure présente ici un roman intense et bouleversant, fort actuel. " (Allô Vedettes, Montréal) " Une véritable bouée de sauvetage pour tous les jeunes qui se sentent dépressifs et qui pourraient même penser au suicide. Une lecture bouleversante pour les 14 ans et plus, qui leur permet de réliser que les idées noires passent, et qu'on finit toujours par guérir. " (Le Lundi, Montréal) " Élaine Turgeon laisse la parole à son personnage, donnant ainsi plus de force à son propos. Pas question de juger, de commenter, encore moins de tenter de résoudre le problème. Elle observe, sachant que la vie génère ses propres solutions. " (Progrès-Dimanche, Chicoutimi) " Un message lumineux, rempli d'espoir où la parole est donnée à ceux qui restent sans pour autant juger qui que ce soit. Des émotions à fleur de peau. " (Magazine - Montréal pour enfants) " Ce roman est à la fois l'appel à l'aide et la bouée de sauvetage qui peuvent nous empêcher de couler. " (Filles Clin d'oil, Outremont) " Faire entendre la voix d'une survivante, explorer les manières de dépasser l'affliction. C'est ce que fait l'écrivaine avec délicatesse, avec justesse, faufilant des brins de poésie dans un récit à trois voix qui emprunte au journal intime et à l'album-souvenir. Un livre qui répond à un besoin de parole et de témoignage. " (Lurelu) " L'impact du suicide sur la vie familiale est décrit avec justesse et sobriété. La lecture est bouleversante de vérité. " (Lurelu)
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