"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Arthur est un septuagénaire qui ne bande plus ou presque et qui refuse pourtant le viagra.
Helen, sa femme bien plus jeune, s'ennuie et se console dans l'alcool et les coucheries. domino, de son côté, livre de la viande suspecte à des lions et deale de l'herbe en butant les flics qui le dérangent. son patron n'en sait rien, ne s'occupe que de ses affaires de mafia et traque un homme qu'il voudrait bien donner à ses gros chats. a l'autre bout de la ville, un type se fait buter dans un salon de coiffure, un marin tombe amoureux et anjalee, jeune fille traquée par la police, fait tout ce qu'elle peut pour survivre tout en portant une poisse mortelle à ses amants...
Autant de destins qui se croiseront pour un livre dense et sinueux, très noir, d'une infinie tendresse.
Voici une galerie de personnages atypiques. Des véritables névrosés, adeptes de petites combines, et même parfois de gros délits. Un cocktail détonnant de sexe, d’alcool, de drogue, et de lâcheté, dans lequel chacun semble se demander où il en est. C’est le genre de livre où les personnages, choisissent de faire sans cesse ce qu’il ne faut pas. A de nombreuses reprises, j’ai essayé de les conseiller (« non ne fais pas ça ! »), mais rien à faire, la plupart sont incorrigibles.
C’est un livre indescriptible, car le plaisir vient avant tout du style piquant de l’auteur, et des personnages pathétiques, mais attachants qui se croisent au fil des pages. L’histoire part dans tous les sens, c’est loufoque, rempli de clichés, la fin est déroutante, mais étrangement ça fonctionne plutôt bien.
Au début de la lecture de ce roman, je me suis dit "j'ai déniché la perle rare". Du Twin Peaks, version comique. De Twin Peaks, en fait, il n'y a que la loufoquerie et le délire des personnages qui, c'est vrai, ne manquent pas de piquant : la servante unijambiste, le vieux qui ne bande plus et ne regarde que de vieux westerns, le livreur de cannabis qui a tué sa soeur parce qu'elle abusait de lui sexuellement, l'alcoolique nymphomane, l'étudiant amoureux d'une policière noire aux formes abondantes… Ça fait une belle gallerie de personnages mais pas forcément un super roman. Ces personnages, aussi intéressant soient-ils, ne se croisent jamais et on se demande tout au long du roman ce qui les rassemble. La bouffe (en particulier les saucisses de boeuf au paprika) ? Le sexe ? Le mal être chronique ? L'impossibilité de vivre avec son prochain ? Le fait de vivre comme des lapins, c'est à dire manger et se reproduire ? (d'où le titre). Un certain goût pour les animaux domestiques ? Ce sont des histoires parallèles dont la chute est si absurde qu'elle gâche le plaisir de leur intrigue de départ. Il reste de grands moments de jubilation, des passages hilarants et grinçants à souhaites… et cette envie irrépressible d'aller se boire d'un verre de bourbon accompagné d'une assiège de nachos.
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