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L'or de Quipapà

Couverture du livre « L'or de Quipapà » de Hubert Tézenas aux éditions Metailie
  • Date de parution :
  • Editeur : Metailie
  • EAN : 9791022603607
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

« Les employés de la distillerie ne me portent pas dans leur coeur. Ça les regarde. Mais je ne vais pas tolérer qu'ils se foutent de ma gueule. Ma tête à couper qu'il y en a plus d'un qui aimerait voir partir ma Monza dans le décor. Ils peuvent toujours attendre.» Pernambouc 1987, l'assassinat... Voir plus

« Les employés de la distillerie ne me portent pas dans leur coeur. Ça les regarde. Mais je ne vais pas tolérer qu'ils se foutent de ma gueule. Ma tête à couper qu'il y en a plus d'un qui aimerait voir partir ma Monza dans le décor. Ils peuvent toujours attendre.» Pernambouc 1987, l'assassinat d'un délégué syndical jette toute la région sur les chemins de la violence. Toute la famille Carvalho, du patriarche autoritaire au dernier bâtard, se lance dans une course en avant pour maintenir son emprise sur l'immense plantation familiale. Corruption, faux semblants, trahisons tissent la trame de ce roman taillé à la machette. L'auteur s'élève dès ce premier roman à la hauteur des classiques du genre hard-boiled. Pas un temps mort : les pages s'avalent au même rythme que la cavale haletante du héros. Un coup de maître. B. F. Challenges Ce premier roman, qui ne cède à aucune facilité est une belle réussite, J.Desaubry , 813 Prix du Goéland masqué 2014

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Articles (1)

  • Dernier jour au Salon du livre de Paris. Un doux souffle brésilien

    Nous avons demandé à Dominique, une de nos fidèles lectrices, si elle acceptait d'être notre envoyée spéciale au Salon du livre de Paris pendant 4 jours et de nous faire part de toute l'activité du Café littéraire de lecteurs.com mais aussi du Salon. Dominique a accepté le défi avec beaucoup d'enthousiasme et a chaussé ses chaussures les plus confortables pour arpenter le Salon. 10h00. J’arrive sur le Salon pour me consacrer à ma passion, le livre. Je réalise que c’est un véritable marathon pour les auteurs. Avant le Salon du livre, s’ils ne sont pas déjà en promotion de leurs romans, ils sont au calme dans leur bulle créatrice.

Avis (1)

  • Il n'est pas très évident de se retrouver dans les premières pages de ce roman si l'on ne connaît rien du Brésil ou de la canne à sucre, j'avoue avoir été un peu perdu, et puis les explications viennent et les différentes informations font sens. Et là, force est de constater que le contexte est...
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    Il n'est pas très évident de se retrouver dans les premières pages de ce roman si l'on ne connaît rien du Brésil ou de la canne à sucre, j'avoue avoir été un peu perdu, et puis les explications viennent et les différentes informations font sens. Et là, force est de constater que le contexte est exotique et miséreux. Les ouvriers triment pour des salaires qui ne couvrent pas leurs frais, ils ne peuvent pas revendiquer, sont tenus à l'écart, ce n'est pas de l'esclavage proprement dit, mais on n'en est pas loin. Hubert Tézenas décrit bien les conditions terribles, mais aussi les magouilles des exploitants pour tirer toujours plus de profit. La canne à sucre a été un produit qui a fait leur richesse, mais elle n'est plus aussi rentable dans la fin des années 1980. La société brésilienne est ultra violente, un assassinat ponctue une tentative de dénonciation des méthodes des producteurs de canne à sucre, personne ne s'en émeut, sauf quand même un soldat de la police militaire et un journaliste. Alberico Cruz, le témoin accusé du meurtre ira quelques jours en prison, subira des brimades et des violences extrêmes, les prisonniers sont entassés dans une pièce à la merci d'un caïd qui manipule les gardiens et les flics.

    Hubert Tézenas alterne deux narrateurs, celui qui est décrit à la troisième personne, Alberico Cruz, qui veut absolument faire la lumière sur l'histoire à laquelle il est mêlé, c'est lui qui en quelque sorte mène l'enquête du roman, et celui qui dit "je", Kelbian Carvalho, le fils héritier violent et incontrôlable. J'aime assez cette idée de nous faire voir par l'œil du "méchant" plutôt que par celle de l'accusé à tort, ça donne un côté encore plus noir au roman.

    Dans cet état du Pernambouc, dans les petites villes loin de la capitale locale Recife, le décor est triste, et les conditions de vie horribles. Il est dur d'y survivre. Le roman d'Hubert Tézenas est noir, très sombre et poisseux, un roman hard-boiled dit-on qui rend compte d'une réalité sociétale : gangstérisme, corruption, mafia, meurtres, course à l'argent et au profit. Un premier roman très réussi et très prometteur qui se lit sans en perdre une miette et qui a eu l'avantage de me plonger dans un monde inconnu, celui des plantations de canne à sucre et du Brésil pauvre, loin des plages de Copacabana ou d'Ipanema.

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