"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Né dans une famille lettrée en 1854, Lieou Ngo (ou Lieou T'ie-yun) refusa de passer les examens et s'adonna au négoce, à la technique. En 1880, on lui confia les travaux du fleuve Jaune ; il réussit à lutter contre les inondations périodiques. Il refusa pourtant les honneurs qu'on lui proposait. En 1894, on le trouve aux Affaires étrangères, où il encourage la construction du chemin de fer reliant Pékin au bas Yang-tseu. Durant la guerre des «Boxers», en 1900, il achète à vil prix les stocks de riz qui en principe étaient propriété de l'empire mandcou, et les fait distribuer à la population affamée. Curieux personnage, aussi porté vers la réforme d'un empire vermoulu que vers le maintien de certaines traditions chinoises. Profondément chinois en ceci, en tout cas, que sa vie intellectuelle et morale s'ordonne selon des valeurs qu'il emprunte aussi bien au Bouddha qu'à Confucius et au taoïsme. Yuan Che-k'ai, son ennemi, qui deviendra le premier président de la République chinoise fait en 1908 déporter au Turkestan un homme entre tous indépendant, et le plus grand des écrivains de son époque. Il mourra en exil, à Ouroumtsi, en 1909. Dans cette Odyssée de Lao Ts'an, un homme intelligent et libre fait un tableau de la vieille Chine corrompue devant laquelle il ne peut dissimuler son angoisse, attaché qu'il est à certaines traditions. Pour comprendre le communisme chinois, et contre quoi il a réagi, chaque Français devrait lire L'odyssée de Lao Ts'an.
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