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Littératures africaines et Antiquité ; redire le face-à-face de l'Afrique et de l'Occident

Couverture du livre « Littératures africaines et Antiquité ; redire le face-à-face de l'Afrique et de l'Occident » de Bernard Mouralis aux éditions Honore Champion
Résumé:

Que signifie l'intérêt que de nombreux écrivains africains - René Maran, Senghor, Mongo Beti, C.A. Diop, Soyinka, V.Y. Mudimbe, Kagame, P. Hountondji, Mamoussé Diagne, Djibril Samb, Souleymane B. Diagne, etc.- portent aux littératures et à l'histoire de l'Antiquité grecque et romaine ? Quels en... Voir plus

Que signifie l'intérêt que de nombreux écrivains africains - René Maran, Senghor, Mongo Beti, C.A. Diop, Soyinka, V.Y. Mudimbe, Kagame, P. Hountondji, Mamoussé Diagne, Djibril Samb, Souleymane B. Diagne, etc.- portent aux littératures et à l'histoire de l'Antiquité grecque et romaine ? Quels en sont les enjeux ? Faut-il y voir la marque d'une "occidentalisation " de leur art et de leur pensée ou, au contraire, un processus d'appropriation d'un savoir longtemps interdit ?
Ces questions constituent le point de départ du présent ouvrage dans lequel l'auteur examine d'abord la " bibliothèque antique " des écrivains africains, telle qu'elle apparaît dans leurs oeuvres et dont les contours et les contenus varient considérablement d'un auteur à l'autre.
La notion de bibliothèque, qui d'ailleurs est traversée par une profonde contradiction entre le principe de la collection et le projet de constitution d'un savoir, permettra ensuite d'envisager les différents usages auxquels donnent lieu les textes qui la constituent : usages rhétoriques et esthétiques, usages historiques et usages philosophiques.
Mais la relation que l'on peut établir entre littératures africaines et Antiquité ne se limite pas aux usages -et aux lectures, autorisées ou non- que les écrivains africains font de ce corpus, dans la mesure où la connaissance des littératures africaines peut contribuer à renouveler notre vision des cultures et des littératures du monde antique. C'est ce qui sera souligné notamment à travers la question des disciplines dont relèvent respectivement ces deux grands domaines du savoir ou à propos de problématiques comme le bilinguisme grec-latin à Rome, le fait colonial ou le rapport à l'Autre.


Bernard Mouralis est professeur émérite à l'Université de Cergy-Pontoise où il a dirigé l'UFR de Lettres et Sciences Humaines ainsi que le Centre de recherches Texte/Histoire. Il a auparavant exercé dans plusieurs universités africaines (Abidjan, Lomé) ainsi qu'à l'Université de Lille III. Ses travaux portent sur la littérature de langue française de l'Afrique subsaharienne, la relation franco-africaine, la théorie de la littérature.

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