"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans la littérature monastique du XIIe siècle qui clôt l'ère patristique, il y a deux admirables traités sur la foi chrétienne : Le Miroir de la foi et L'Énigme de la foi que Guillaume, alors simple moine de l'abbaye cistercienne de Signy, publia en 1143 pour répondre à certaines propositions étranges de Pierre Abélard. Si le premier se déploie selon la manière ancienne, latine ou grecque, de confesser la Trinité ou l'Excès de Dieu, le second se confronte à la théologie trinitaire plus tardive d'Augustin. Après l'avoir exposée, il en montre si clairement la faille qu'il permet un retour à une Tradition qui n'oubliait jamais que, dans les Écritures, le nom du Fils éternel de Dieu est « le Seigneur Jésus », dont l'Esprit est donné à l'Église comme l'Amour même du Père et du Fils. Une telle audace suppose une exceptionnelle liberté intérieure, et ce livre tente d'en esquisser le chemin de croissance.
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