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L'injustice

Couverture du livre « L'injustice » de Yves-Henri Bonello aux éditions Galilee
  • Date de parution :
  • Editeur : Galilee
  • EAN : 9782718604527
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« C'est parce que je ressens l'injustice que je perçois l'intolérable. Le sentiment d'injustice se traduit par une révolte contre l'insupportable. C'est l'expression d'une souffrance par «manque» qui lui donne sa dimension tragique.
Ce n'est que dans un deuxième temps que l'injustice met en... Voir plus

« C'est parce que je ressens l'injustice que je perçois l'intolérable. Le sentiment d'injustice se traduit par une révolte contre l'insupportable. C'est l'expression d'une souffrance par «manque» qui lui donne sa dimension tragique.
Ce n'est que dans un deuxième temps que l'injustice met en mouvement la réflexion et les moyens à mettre en oeuvre pour faire cesser le scandale.
D'où vient le sentiment d'injustice aujourd'hui ? De dérives individuelles liées à la fascination de certains juges pour la célébrité privilégiant leur propre image ; de pratiques qui - au nom de l'efficacité - abolissent la dignité de la personne.
Mais aussi de la mise en scène d'une justice de substitution qui «singe» la justice, en passant de l'enceinte du prétoire à la scène médiatique.
Enfin de l'intolérable ordre moral qui s'est installé au coeur du système social et qui - au nom de l'utilité et de la transparence - institue des contrôles de nos actes quotidiens et intimes.
Ces dérives, rapprochées de l'effondrement du politique, ont conduit quelques magistrats et philosophes à relever le défi : concilier la justice sociale et la liberté individuelle. Une volonté de réintroduire le juge entre «le légal et le bon».
La justice ne consiste plus à appliquer la loi, mais à emprunter le chemin obligé à travers l'inégalité pour rétablir l'égalité dans un équilibre réfléchi.
C'est une nouvelle mission dont le juge a la charge et qui n'est plus celle du «pouvoir nul» dont Montesquieu avait dessiné les limites. Le juge se voit investi de la lourde charge de préserver le lien social, en devenant médiateur, arbitre, garant de la cohésion de la communauté.
Ce n'est pas le «gouvernement des juges», expression sans grande signification. C'est la tentation des justes. » Y.-H. B

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