Petit budget, petit format… mais grandes émotions littéraires pour les vacances !
Dans une petite ville du Minnesota sauvage où les rivières deviennent lacs et les lacs rivières, le vieux Harry Eide fugue, désertant son lit de mort pour la forêt profonde. On ne le retrouvera pas. Les deux êtres qui l'ont le plus aimé - Gus, son fils, et la discrète Berit, son grand amour longtemps resté en lisière de sa vie - se racontent cet homme qui gouverna leur monde tout en leur échappant.
Sous le règne implacable de la nature, souple, fluide, silencieux comme une balade en kayak, un roman d'aventure intérieure qui démontre que l'expression « amour impossible » est un oxymore.
Petit budget, petit format… mais grandes émotions littéraires pour les vacances !
Un roman magnifique sur l'importance de l'histoire familiale, des traditions, de la transmission et bien sur de l'amour. Le jour où Harry Eide, âgé et sénile, quitte la ville pour ne plus revenir, ses proches malgré les recherches savent qu'on ne le retrouvera pas. Gunflint, une petite ville du Minnesota où la population est souvent issue d'immigrés norvégiens. Son fils Gus et Berit la femme qui l'a aimé, se retrouvent pour de longues conversations sur, qui était Harry Eide ? car c'est la seconde fois qu'il disparaît, la première c'était avec Gus son fils. On va ainsi vivre deux temporalités, une dans le présent et l'autre en 1963 qui reprend les événements de ce voyage dangereux effectué par le père et le fils alors que l'hiver approche. Berit dévoile aussi sa propre histoire, elle est la femme qui a toujours aimé Harry et qui a passé trente ans de sa vie à l'attendre mais a finie par être récompensée.
Un roman dans le courant Natural writing qui vous donne envie de vous mettre devant la cheminée pour profiter de la chaleur tout en lisant un roman hivernal où le froid est mordant et mordant et où la violence trace un chemin inattendu. Une écriture sobre, des dialogues austères pour une histoire passée que j'ai trouvé déchirante. Il y est question de survie, des liens du sang, de généalogie, de nature sauvage, d'ennemi et d'hiver implacables cela m'a fait penser à certains romans de David Vann ou de Cormac McCarthy. Tout se qui est décrit dans le passé était passionnant mais j'ai trouvé que les éléments du présent étaient bien moins captivants Berit est une vielle dame et Gus un adulte, ils donnent une atmosphère élégiaque au roman. Peter Geye a une façon merveilleuse d'écrire sur le Minnesota et sa nature grandiose et létale, il parvient à nous faire ressentir les tensions à venir et on reste sur le qui vive constamment. J'ai très envie de découvrir son second titre traduit en français. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/06/09/39412248.html
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