« Comme les systèmes du passé [zodiaques, panthéons anciens], la taxilogie a donc la prétention de faire tenir la réalité dans un système exhaustif. Encore faut-il que la réalité se prête à cet exercice, qui est de la faire tenir dans une «petite boîte», car on peut se demander si ces systèmes d'interprétation ont un sens, ou s'ils ne sont que de vagues tentatives mal abouties ! Reste que la conviction d'avoir réussi à réduire un aspect de la réalité à un système exhaustif procure une grande satisfaction intellectuelle, comme si on avait percé un des mystères de l'organisation de l'Univers, une parcelle du «Plan de Dieu» qui nous donne confiance dans l'Harmonie du Monde, et apaise notre angoisse existentielle. » À la manière de la taxinomie, qui classifie les espèces de façon empirique, la taxilogie permet de classer divers aspects de la réalité. De l'organisation sociale aux aptitudes humaines en passant par les concepts de la physique, cette nouvelle méthode d'interprétation, qui utilise la grille d'analyse très systématique des tables taxilogiques, démontre que la logique abstraite organise de façon sous-jacente une large part de la réalité concrète. Ceci nous incite à croire à la prédétermination de l'essence des choses sur leur existence, corroborant l'hypothèse centrale de l'école philosophique de l'« essentialisme ». Selon ce point de vue réinterprété à la lumière de la taxilogie, les fonctions sociales humaines seraient universelles et auraient été inscrites dès les débuts de l'Univers dans sa finalité, conclusion qui peut paraître surprenante, mais que l'auteur défend ici de façon très convaincante.
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