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Le suicide a été vanté dans l'Antiquité gréco-latine comme un geste d'honneur (mieux vaut une mort digne qu'une vie infâme) avant d'être condamné par les religions ou d'être vu comme une pathologie par la psychiatrie. Simon Critchley parcourt sans jugement les histoires de suicides, de Sénèque à Kurt Cobain, et démonte les arguments moraux et théologiques selon lesquels un individu n'a pas le droit de disposer de sa vie. Mais inversement il critique l'individualisme qui prétend que chacun est l'exclusif propriétaire de soi-même.
C'est en examinant les lettres d'adieu laissées par les suicidés que Critchley accède au plus près du suicide. La manière de se tuer, les lieux choisis, les mots et les symboles qui accompagne le geste meurtrier ont une importance essentielle. La façon de mourir donne un sens à la vie passée, ce qui effraie et fascine les survivants. Car l'horreur du suicide se tient dans cette question qu'il pose à tous : la vie vaut-elle la peine d'être vécue ?
Simon Critchley appréhende le suicide à partir d'un élément matériel : la lettre d'adieu. Cette lettre est une tentative de communication qui porte en elle-même la preuve de son échec. Elle marque le refus (qui peut sembler paradoxal) de la solitude :
"Celui qui va se tuer ne veut pas mourir seul".
La lettre d'adieu exprime la mélancolie de son auteur mais aussi la haine qu'il éprouve pour lui-même. C'est parce qu'il est devenu l'objet de sa propre détestation qu'un individu peut se tuer. La suicide est une forme d'homicide.
Ce court essai est une invitation à la réflexion, non seulement sur le suicide, mais sur la condition humaine.
Peut-on dire avec Simon Critchley : "être humain, c'est avoir la capacité, à tout moment, de se tuer" ? Vous avez 4 heures.
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