"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ancien avocat général auprès de la cour d'assises de Paris, Philippe Bilger évoque largement « cette juridiction spécialisée dans les crimes, avec la présence irremplaçable, en son sein, de citoyens tirés au sort », qui, dit-il, a « toujours fait partie de ma vie ». Il se penche moins sur des affaires précises que sur les particularités de sa profession, les questions d'éthique, l'extrême difficulté de juger, et, au premier chef, le rôle de la parole, véritable instrument de pouvoir de l'avocat général. Ce récit apparaît alors comme une longue, vivante, vibrante méditation sur ce qu'est, pour Philippe Bilger, la parole. Les mystères du langage, ses capacités d'influence, de destruction, de réparation, la parfaite maîtrise que suppose son exercice au service non du Bien, mais du moindre Mal. Le thème de l'oralité, du verbe, est d'autant plus central qu'il entraîne Philippe Bilger vers l'écrasante figure du père, homme politique alsacien condamné, à la Libération, à dix ans de travaux forcés pour intelligence avec ennemi. Leurs relations furent marquées d'une distance, d'une incompréhension sans cesse à surmonter. Et avec cette ombre au-dessus de la tête, Philippe Bilger interroge dans un style ardent les certitudes, les doutes, les cas de conscience, toute la complexité non seulement d'une carrière, mais d'une vie hantées par la justice.
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