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Pour Antonin, l'automne 2002 est bien plus qu'une découverte : c'est une émancipation.
Un admirateur de Nicolas Hulot qui rêve d'être un peu connu, un ancien espoir du basket français désormais accro au jeu, une mère de famille digne, malgré les vicissitudes d'une vie qui ne l'a pas épargnée. Des bourgeois sans complexes. Et puis Laura.
Pour Antonin, l'automne 2002 est bien plus qu'une découverte : c'est une émancipation. Nécessaire. Vitale. Pour forcer le destin. Pour gagner ou pour perdre.
Un roman puissant qui met en scène des rêveurs et des destins brisés, d'une manière à la fois dure et objective, avec en toile de fond la poésie douce-amère de l'adolescence, des inquiétudes surfaites et des errances de jeunesse. Tout en émotion et en justesse.
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2021/03/les-voies-paralleles-dalexis-rossignol.html
" Une soirée empruntée pour vivre autre chose. Une voie parallèle."
PREMIER ROMAN
En automne 2002, dans un petit village de la France profonde, Antonin, quinze ans, vit dans un coin paumé frappé par le déclin industriel. Ce jeune garçon, fils unique au caractère introverti, est élevé sans tendresse par une mère acariâtre qui ne travaille pas et un père devenu conducteur de bus de tourisme après avoir été ouvrier. " Pendant le déjeuner, Antonin observe ses parents en silence. Leur vie à trois est comme une petite mort." Maxime, son voisin en classe, qu'il perçoit comme un possible ami, se tue en sortant de discothèque. Jusqu'alors docile face aux exigences de sa mère, Antonin décide de se rebeller et d'assister à l'enterrement de Maxime, contre l'avis de la direction du lycée et sans prévenir ses parents. Il se rend à la cérémonie avec Lisa, une camarade de classe. La mère de Lisa a proposé de les conduire. Avec Lisa, il approche un autre monde nettement plus aisé que le sien, Lisa est entourée de parents présents et aimants. Antonin, jeune homme assez effacé qui peine à s'intégrer dans un groupe de copains, va tout faire pour conquérir Lisa, fasciné par la jeune fille et par le milieu bourgeois dans lequel elle évolue.
Alexis Rossignol nous offre un roman social dans lequel il dépeint un milieu rural en proie à la précarité économique et à la misère culturelle. Il retrace le destin d'Antonin mais aussi de quelques personnages de son entourage, des anonymes. Il y a Gilles, patron du bistrot très touchant, qui n'a que ses clients comme seuls amis. Il y a Yohan, un talentueux basketteur à l'avenir prometteur, détruit par le suicide de son frère et par un accident à la veille d'intégrer la section sport-études. Il y a Véronique, une mère seule au destin touchant.
Alexis Rossignol restitue parfaitement les émois d'adolescence d'Antonin, un anti-héros pour qui priment, comme pour tout adolescent, l'apparence et le fait de rentrer dans une certaine norme. Ses tentatives d'émancipation sont parfaitement restituées.
Ce roman de l'adolescence et de la honte sociale se termine sur un dénouement absolument magnifique par ce qu'il laisse à imaginer au lecteur, par ce qu'il laisse supposer de l'impossible échappée d'Antonin. Un très beau roman qui sonne juste.
Loin des dorures et des richesses des grandes villes, dans une petite ville sans attrait, et tentant de comprendre le fonctionnement du monde qui l’entoure, Antonin est bien seul. Des parents au mieux silencieux, qui n’ouvrent la bouche que pour le rabrouer ou émettre des commentaires basiques devant le flux des images du petit écran allumé en permanence, des copains qui semblent, eux, être insérés correctement dans l’ordre du monde, une petite amie potentielle qu’il n’ose aborder : le quotidien est une suite d’heures mornes. Même le foot ne servira pas à l’intégrer dans un groupe, après un but contre son camp !
Alors Antonin ose braver l’interdit et sèche les cours pour se rendre aux obsèques d’un camarade de classe, dans la voiture de la mère de cette fille dont il rêve …
Chronique d’une jeunesse qui se cherche, d’une solitude adolescente, d’une pauvreté autant matérielle que culturelle, que l’auteur expose avec beaucoup de tendresse et d’empathie pour les personnages, quels qu’ils soient, sans s’acharner sur ces victimes d’un passé lui-même vide et de désillusions depuis longtemps oubliées, pour laisser la place à un quotidien routinier et stérile.
Les mots manquent et le vide qu’ils ne comblent pas est remplacé par des subterfuges, alcool, jeux, qui font oublier quelques heures l’ennui ou les regrets, en cautionnant l’immuabilité.
C’est un tendre état des lieux de la France des invisibles, embarqués dans le train de la vie, mais sans place assise. Sans jugement, sans ironie. J’ai beaucoup apprécié ce roman social.
2002. En zone rurale, la vie d’Antonin, adolescent timide et en proie à tous les affres de son âge, est l’occasion pour l’auteur de dépeindre une galerie de personnages, de l’ouvrier résigné à la bourgeoise parvenue.
A lire au bord d’un terrain de foot.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 23 heures
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 3 jours
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