En 1910, Lénine découvre la pêche à la crevette à Pornic. Tous les étés, Mussolini se montre en maillot de bain sur la côte Adriatique. Les villégiatures de la reine Victoria dans le sud de la France ont lancé la mode de la Riviera... Les vacances ! Le mot respire le bonheur et tout ce qui va avec, les voyages, les bains de mer, les pieds dans l'herbe. Tous les puissants et les puissantes qui peuplent nos livres d'histoire en ont pris. Pourquoi diable ces ouvrages n'en parlent-ils pas ? Ce livre s'intitule Les Vacances de l'Histoire... Vous avez déjà saisi que l'Histoire, elle, n'en prend jamais.
Embarquons dans ce périple géographique aussi bien qu’historique sous la direction de François Reynard qui raconte par épisodes courts et concis les vacances des puissants.
Ainsi, le lecteur découvre la diplomatie thermale avec Rémi Noyon dans des villes thermales avec ses 300 000 visiteurs en 1870. Mais aussi, Jean-Paul II, le premier Pape moderne à reprendre des vacances et retrouver les joies du ski.
L’essai, Les vacances de l’Histoire, rassemble des situations racontant des personnes de pouvoir en vacances. Quelle belle idée de convoquer une dizaine de journalistes du Nouvel Obs pour, qu’en quelques pages, un fait des vacances de personnages historiques soit raconté ! On rencontre ainsi, si l’on suit la chronologie, mais pas du tout obligé (e), un été avec De Gaulle, Clemenceau ou Lénine ! De plus, les illustrations de Sébastien Trapier ajoutent un côté ludique qui sied bien à cet essai !
La propagande du Duce en maillot de bain lors de son séjour à l’Hôtel Milano Helvetia était connue. « Premier dirigeant du XXè siècle à utiliser son corps comme outil de communication », Pascal Riché dévoile toute la stratégie pour que ce fait attire, non seulement, la sympathie des dames, mais aussi le rapprochement avec l’Autriche. Cette scène a inspiré Chaplin dans son film Le Dictateur.
La chasse aux antilopes de Giscard était plutôt connue, tant les bijoux de Bokassa ont fait scandale. Mais, François Reynard décrit une reproduction de la France coloniale au cœur de la seconde moitié du XXè siècle assez savoureuse. Les Kennedy à Cape Cob ont la même situation, mais Sarah Halifa-Legrand révèle à nouveau des aspects peu familiers. Ainsi, les détails sont assez croustillants quelques fois, étonnants pour d’autres !
En cette période estivale, cette compilation, agréable à découvrir, est variée au niveau des vacanciers proposés et documentée pour en apprendre toujours un peu plus sur les petits faits qui font la grande Histoire.
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/07/19/les-vacances-de-lhistoire/
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