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Montlabbaye, une petite ville de province bourgeoise et prospère, se réveille au lendemain du mercredi des Cendres avec un cadavre sur les bras : Désiré Pierroton a été retrouvé raide mort (c'est le cas de le dire) dans les restes de son feu de jardin. Mort naturelle (ou pas...), cet événement va émouvoir la bourgade dans laquelle se passent des choses pas très catholiques, Carnaval aidant...
Lointain cousin de As I lay dying de Faulkner, Les torts et paradoxes de Monsieur Pierroton est composé de six récits. Le premier, où le décor est planté (Montlabbaye, le jour des Cendres, M. Désiré Pierroton meurt dans son jardin) servira de prétexte aux cinq autres. Ainsi, on découvre tour à tour les sentiments et les réactions d'autres habitants de la bourgade au décès de M. Pierroton ; c'est surtout l'occasion pour l'auteure de peindre le portrait d'une bourgade bigote, bien-pensante, et de dévoiler ses vices, avec la complicité du Carnaval. Ainsi, la respectabilité de façade est-elle allègrement ébréchée par ce que suscite la mort de notre brave M. Pierroton...
Comme toujours, le style de Marie-Claire Dewarrat est enlevé, soutenu, pas forcément facile d'accès. La construction du récit est maîtrisée, travaillée, rythmée (toutes les parties sauf la première se terminent avec « il était temps ») et le lecteur doit s'impliquer pour suivre la vivacité d'esprit avec laquelle la bourgade et ses personnages sont dépeints. Le regard porté sur la société est mordant, grinçant, impitoyable, soutenu par l'ironie et l'humour.
Ce texte est une subtile satire qui met en scène les « torts et paradoxes » de toute une société à travers le décès de ce brave M. Pierroton.
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