"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Alger, en 1961, tout prenait le goût étrange des dernières fois. Dernières promenades sur les hauteurs de la ville, entre ciel et mer, dernières conversations animées dans la chaleur d'un appartement exigu, derniers tourments amoureux baladés entre les murs blancs des ruelles. Rien n'était décidé, rien n'était
officiel, et pourtant tout le monde le savait : tôt ou tard il faudrait partir.
Du célèbre discours de Mostaganem au blocus de Bab El Oued, une poignée d'amis vit les dernières heures de l'Algérie française. Acharnés pour certains, fatalistes pour d'autres, ils encaissent vaille que vaille les coups de l'histoire, se sachant trop petits, trop humbles pour en infléchir le cours. Et qu'il se transforme en haine, en colère ou en nostalgie, c'est le désarroi qui les soude : celui de se sentir inexorablement relégués au rang d'encombrants, d'incarner ce que l'avenir jugera bientôt dépassé.Pierre Mari est romancier et essayiste. On lui doit notamment Kleist, un jour d'orgueil (PUF, 2003) et Les Grands Jours (Fayard, 2013).
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !