Les fiefs et seigneuries du Montargois témoignent au XVIIIe siècle d'une large diversité de situations. Ils se déclinent en des formes multiples auxquelles sont attachés des droits et des devoirs. Ces droits recouvrent deux réalités : une tradition féodale et une dimension financière. A cette diversité de fiefs et seigneuries s'ajoute une grande variété de seigneurs puisque la propriété seigneuriale est accessible à tous. Les demeures seigneuriales s'adaptent au goût du jour : les châteaux fortifiés perdent leurs attributs défensifs quand ils ne laissent pas entièrement place à une demeure alliant confort et prestige. L'exploitation financière des fiefs et seigneuries connaît elle aussi de nombreux changements. Ainsi, l'augmentation générale des revenus résulte surtout de la hausse constante des prix des grains. Le constat n'est pas le même concernant l'exploitation des droits seigneuriaux et féodaux. Durant la seconde moitié du siècle, un personnel spécialisé recherche tous les anciens droits et dus. Il est difficile d'effectuer un bilan financier et humain de ces opérations ; cependant, il semble bien qu'elles aient contribué à éloigner les seigneurs des communautés villageoises.
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