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"Je parle souvent, peut-être trop souvent de mon enfance." Un petit garçon, niché contre une robe de femme, regarde.
Plus tard, un homme jeune se souvient. Le plus souvent la voix multiple de ces textes est celle de Guido Gozzano, né à Turin en 1883, poète, voyageur exotique, écrivain, entomologiste. De ce dernier passe-temps, Gozzano a sans doute tiré l'art d'épingler ses personnages, avec un sourire amusé, parfois cruel. De ces nouvelles surgissent différents types de cette fin de siècle-là, du comte fantasque à la diva sur le retour, de la demi-mondaine à l'épouse vieillie d'un Garibaldien.
Gozzano sait aussi humer l'air du temps : dans Turin, berceau de la monarchie italienne, on découvre la fascination pour les premiers tournages cinématographiques, pour le jeu social des nouvelles stations de ski. Pourtant, l'apparente légèreté des thèmes est assombrie par le sentiment de l'irrésistible passage du temps - incarné dans d'inoubliables figures de femmes vieillissantes - et par le spleen d'un narrateur titubant dans un "jour livide".
Car la précarité des apparences, c'est avant tout celle de la vie de Gozzano lui-même, qui meurt de phtisie en 1916, laissant inachevée une oeuvre fragile et intense.
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