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'Martine pleure devant la tombe de sa mère. Son visage est boursouflé. Elle a grossi, elle est vêtue de noir, mais l'effet n'est pas chic. Elle porte un pantalon flasque et un pull qui dégouline jusqu'à mi-cuisses. Cela fait peut-être trente ans que je ne l'ai pas vue. On m'avait prévenue, elle a changé. On m'avait prévenue, tu ne la reconnaîtras pas. On m'avait prévenue comme si j'étais un être fragile à qui il fallait éviter les chocs.' En retrouvant des années plus tard une cousine perdue de vue, la narratrice se trouve plongée dans un univers qui l'effraie et la fascine jusqu'au vertige. Les personnages de ce nouveau roman de Nathalie Kuperman sont impressionnants de brutalité, presque de sauvagerie, et pourtant bouleversants de franchise, d'humanité blessée.
Curieux, étrange petit livre que celui-ci... Absolument pas un polar comme pourrait le faire croire son titre, titre dont je n'ai toujours pas saisi le sens à l'heure où j'écris ces lignes.
A l'occasion de l'enterrement de sa tante, Marianne revoit pour la première fois depuis de nombreuses années sa cousine Martine. Leurs deux mères étaient soeurs mais trop différentes pour rester liées. Pendant une dizaine d'années, elles vont tenter de garder ce contact retrouvé, en vain. Et puis Martine voit Marianne passer à la télé, la rappelle et sur un coup de tête cette dernière, qui vient de perdre son boulot, décide de faire un livre de la vie de sa cousine. Débutent alors de nombreuses visites à RAMBOUILLET pendant lesquelles Marianne écoute Martine lui faire subir ses récits de femme battue alcoolique et lepéniste, si loin de la femme bourgeoise, aux vêtements de luxe, qu'est devenue Marianne. Pourtant il reste quelque chose de cette admiration malsaine que ressentait Marianne envers sa cousine lorsqu'elles étaient enfants, alors même que Martine savait se montrer cruelle et blessante. Peut-être Marianne cherche dans la déchéance de Martine une façon de se consoler des errements actuels de sa propre vie. En réalité, sous couvert de raconter sa cousine, Marianne cherche surtout à comprendre la relation étrange qui unissait Martine à sa mère; à travers elle, et en rapprochant les deux soeurs dans la mort, c'est son rapport à sa propre mère qu'elle tente de décrypter.
Cette lecture m'a laissé franchement perplexe.
Le personnage de Martine est caricatural; elle a tous les défauts. Dans le même temps, les états d'âme et les tergiversations de Marianne sont exaspérants.
Il y a des longueurs, des répétitions, on tourne clairement en rond lors de certains passages; du coup on n'arrive nulle part et j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps.
Je n'ai pas compris le message de l'auteur, quelle utilité ou quelle finalité elle a voulu donner à son livre.
Je suis totalement passée à côté de cette lecture.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2016/06/26/33992154.html
Enorme écriture, dense et fouillée dans un rage et un désordre interpellant, le livre de N.K. entraine son lecteur, qui n'en a pas toujours envie dans la vie de deux cousines et de leurs mères et grand-mère (commune) opposées mais semblables, pleine de haine et de mépris, de craintes et d'envies mutuelles et réciproques, déclinées par l'alcool et les hommes. Elle nous plonge dans un sordide poétique magnifique, dans un dédale de sentiments dont les 'bons" ne sont pas toujours les meilleurs, intellectuellement glaçant et magnifique...pourvu que ce ne soit pas moi...et pourtant...parfois. Le quart monde, tel qu'on ne peut pas croire qu'il existe, dont on ne veut pas penser qu'il est si proche. Pas réjouissant mais superbe.
Récit social, exigeant de par sa construction. Les dialogues sont intégrés au texte et cela donne une lecture moderne et dense, nous sommes étouffés par cette pauvreté, ceints par ces 15 m2 où vit Martine dont même Marianne n’arrive pas à se délivrer.
Au départ, une bobo qui se retrouve sans travail renoue avec sa cousine et décide d’écrire un livre sur sa vie, sur leur vie. Marianne se retrouve face à la misère de ceux qui n’ont pas choisi, qui n’ont aucune illusion et n’emploient aucune fioriture pour dire ce qu’ils vivent, les mots de Martine sont crus, directs, et lentement, insidieusement, Marianne s’attache à eux, devient otage de Martine et de son compagnon d’infortune, et si c’était de l’amour ? Et surtout peut-elle répondre à cette question obsédante : Pourquoi deux sœurs et pourquoi l’une sombra et l’autre pas ?
À l'occasion de l'enterrement de sa tante, Marianne retrouve sa cousine Martine. Autrefois, elle passait ses vacances chez sa grand-mère et elle vouait une profonde admiration pour sa cousine, son aînée de quatre ans, belle gracieuse et admirée de tous les garçons. Un bon souvenir pourtant teinté de peur car la grand-mère et la mère de Martine pouvaient être dures lorsqu'elles étaient sous l'emprise de l'alcool.
Les deux cousines se sont perdues de vue. Marianne a réussi sa vie en tant que graphiste mais à plus de quarante ans elle se retrouve au chômage et seule avec sa fille.
Marianne souhaite écrire un livre sur sa cousine. Elle tente à la fois de découvrir son passé et de comprendre la déchéance de Martine. Elle est aujourd'hui déformée par l'alcool, handicapée suite aux chutes et aux violences conjugales, elle vit dans un appartement de 15 mètres carrés avec Lucien, un chômeur paumé.
L'auteur par le biais de sa narratrice plonge dans l'horreur crue de la misère, faisant peut-être un amalgame rapide entre alcool, violence, chômage, handicap et front national. J'ai trouvé que Marianne se faisait un peu voyeuse en plongeant dans l'intimité de sa cousine. Car elle veut comprendre comment on en arrive à boire si tôt le matin, à accepter ce type de vie, comment la mère de Martine a pu être veuve sept fois, comment on s'inscrit irrémédiablement dans cette misère physique et mentale?
Marianne va jusqu'à boire elle aussi pour mieux comprendre sa cousine, pour oublier le chômage et la solitude, ou pour rompre le lien avec sa mère décédée d'un cancer depuis peu.
Nathalie Kuperman décrit le milieu avec âpreté et tendresse à la fois. À la fin du livre, je suis restée avec un double sentiment de malaise et de compassion, ce qui me semble la preuve d'une bonne construction et d'un style qui laisse passer les émotions.
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