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A qui david lodge veut-il dire ses quatre vérités ? a adrian, l'écrivain qui ne se remet pas d'un premier succès des années auparavant ? a eleanor, sa femme, avec qui il vit retiré à la campagne ? a sam, leur ami d'université qui a réussi à hollywood dans les feuilletons télévisés ? a fanny tarrant, la jeune journaliste effrontée qui publie un article, la jeune journaliste effrontée qui publie un article féroce sur sam dans un journal du dimanche ? sur qui se refermera le piège imaginé par sam avec la complicité d'adrian ? brillant, toujours drôle, david lodge s'intéresse au conflit entre littérature et exigences médiatiques.
Après un premier roman réussi, Adrian n’a plus jamais connu le succès. Du coup, il a abandonné le roman, et s’est contenté de produire des anthologies. Avec son épouse Eleanor, il s’est retiré dans un petit cottage à la campagne non loin de l’aéroport de Gatwick. Arrive à l’improviste Sam, leur ami d’université, qui a mieux réussi dans la production de feuilletons télévisés. C’est à ce titre qu’il a été interviewé par Fanny Tarrant, jeune journaliste effrontée, qui a vite compris les failles du personnage. Particulièrement vexé par l'article que cela a donné dans un journal du dimanche, Sam veut tenter de se venger par l’entremise de son ami Adrian. Celui-ci devra se laisser interviewer à son tour. À cette occasion, il devra essayer de tirer les vers du nez de la journaliste pour avoir la matière d’un article féroce qu’il pourrait écrire ultérieurement. Mais rien ne va se passer comme prévu…
« Les quatre vérités » est un court roman ou une novella un peu longue (168 pages) tirée d’une pièce « The writing game » que l’auteur ne put produire que dans la région de Birmingham. Un procédé de recyclage plutôt inhabituel. L’inverse, l’adaptation au théâtre ou au cinéma, d’une œuvre littéraire étant nettement plus fréquente. Cette base scénique se sent tout au long de l’intrigue assez simplette mais avec une réelle unité de lieu, d’espace et de temps. Tout se passe dans le cottage d’Eleanor et Adrian. Les dialogues occupent la plus grande partie de la narration. David Lodge cesse dans cet ouvrage de fustiger le catholicisme pour s’intéresser au journalisme de scoop. Il en profite pour démonter cette nouvelle façon de procéder des interviewers faite d’insolence, de grossièreté, d’indiscrétions, d’agressivité pour ne pas dire de méchanceté pure. Pour gagner un brin de popularité, le pauvre auteur doit passer sous les fourches caudines d’une teigneuse par ailleurs assez fine mouche qui sait fort bien manipuler ses victimes. La fin, assez bien trouvée, un peu en forme de morale de fable, remet la balle au centre. Quant à l’humour dont l’auteur semblait si bien doté dans d’autres titres, il est assez peu présent dans celui-ci. Dommage.
Dans un cottage près de Londres, un couple : Eléanor, céramiste et son époux Adrian, romancier qui a eu son heure de gloire, désormais en semi-retraite et qui découvre dans le journal du dimanche l'interview perfide qu'on a faite de de son vieil ami Samuel Sharp, un scénariste à succès.
Cet ami, ruminant sa vengeance à l'égard de la journaliste réputée pour ses propos fielleux, demande à Adrian d'accepter, pour la piéger, l'interview que celle-ci souhaite faire de lui, l'écrivain autrefois connu, à présent retiré du monde des lettres.
Dans ce petit jeu du chat et de la souris, chacun passera alternativement du rôle de piégeur à celui de piégé jusqu'à ce qu'une panne d'essence vienne interrompre l'entretien et entraîne une succession de coups de théâtre faisant prendre à l'intrigue des pistes inattendues.
Un lieu unique, quatre personnages dont la vérité va surgir hors du masque des apparences. Les courts passages de récit laissent toute la place à un ping pong verbal percutant : un exercice de style nouveau pour David Lodge qui signe ici la novellisation d'une de ses pièces à succès .
Dans ce roman de mœurs qui reste dans le sillon des œuvres précédentes, on retrouve le petit monde des universitaires- écrivains mais il s'ouvre ici sur celui des scénaristes et aussi des journalistes capables en un seul article de faire ou de défaire la réputation et la carrière d'un auteur.
Un agréable moment de lecture, cependant un peu trop bref, à mon goût .
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