"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Comme d'autres livres de David Lodge, il a fallu que j'arrive au milieu du livre pour me dire qu'il valait peut-être la peine que je continue.
Une écrivain, récemment veuve, se retrouve dans une université où elle rencontre un scientifique. On a des difficultés à comprendre pourquoi elle tombe amoureuse d'un tel homme, qui enregistre ses pensées secrètes, ses désirs sexuels et ses aventures extra-conjugales. Il n'a pas l'air de s'intéresser à autre chose. Certes, ils ont plaisir à discuter ensemble au sujet du cerveau, elle d'un point de vue sentimental en tant que romancière et lui en tant que scientifique. Mais dans ce cas, je ne comprenais pas grand chose, je l'avoue... Quant à elle, elle nous livre aussi dans son journal intime sa détresse quand elle apprend que son mari défunt l'a trompé, mais aussi sa joie de retomber amoureuse.
Si j'en crois l'auteur, les hommes sont bien inintéressants et les femmes bien faibles !
Lawrence Passmore a tout pour être heureux. A presque 60 ans, il est le scénariste reconnu d’une sitcom à succès, il a une superbe femme qu’il aime, une belle maison en banlieue, un petit studio au cœur de Londres, une jolie voiture et deux enfants adultes à qui la vie sourit également.
Et pourtant Lawrence (alias Tubby) est malheureux. D’abord, il a très mal au genou, et la chirurgie n’a rien arrangé. Puis il est en désaccord avec les producteurs de la série. Puis il soupçonne sa femme d’adultère. Puis il découvre Kierkegaard, auteur danois qui ne respire pas précisément la joie de vivre, en qui Lawrence croit déceler un alter ego. Tubby est donc déprimé, dépressif, et ne sait comment en sortir, ni même s’il veut en sortir. Il tente quand même le coup, d’abord raisonnablement à coup d’aiguilles et d’huiles essentielles. Mais l’acupuncture et l’aromathérapie ayant montré leurs limites, les tentatives de Tubby sont de plus en plus maladroites et hystériques : se venger du présumé amant de sa femme, se venger de sa femme en prenant une maîtresse, renouer avec son premier amour de jeunesse, écrire son journal…
Aah le charme de l’humour british ! On rit, on se moque et on s’attendrit sur ce pauvre Tubby, passé maître dans l’art de l’autodérision, on se délecte de l’ironie de l’auteur quand il tire le portrait sarcastique du milieu de la télévision et de celui des thérapeutes de tout poil, on se prend à réfléchir sur le sens de la vie avec Tubby, qui croyait tout avoir et qui n’en était pas épanoui pour autant, trop éloigné de l’essentiel et de l’authentique.
Moins cher que dix ans de psychanalyse : essayez la « Thérapie » par le rire de David Lodge.
Helen Reed a accepté un remplacement de six mois dans une université où elle pourra être logée et oublier sa grande maison qu'elle partageait avec Martin ,son mari ,disparu brutalement.Un peu esseulée ,elle va être intégrée par le couple Messenger qui vont l'inviter régulièrement .Ralph Messenger est professeur à l'université et a une réputation de coureur de jupons invétéré tandis que Carrie ,sa femme ,s'occupe du foyer et travaille sur un projet de roman historique.Succombera -t'elle aux avances de Ralph?Un bon roman
Après un premier roman réussi, Adrian n’a plus jamais connu le succès. Du coup, il a abandonné le roman, et s’est contenté de produire des anthologies. Avec son épouse Eleanor, il s’est retiré dans un petit cottage à la campagne non loin de l’aéroport de Gatwick. Arrive à l’improviste Sam, leur ami d’université, qui a mieux réussi dans la production de feuilletons télévisés. C’est à ce titre qu’il a été interviewé par Fanny Tarrant, jeune journaliste effrontée, qui a vite compris les failles du personnage. Particulièrement vexé par l'article que cela a donné dans un journal du dimanche, Sam veut tenter de se venger par l’entremise de son ami Adrian. Celui-ci devra se laisser interviewer à son tour. À cette occasion, il devra essayer de tirer les vers du nez de la journaliste pour avoir la matière d’un article féroce qu’il pourrait écrire ultérieurement. Mais rien ne va se passer comme prévu…
« Les quatre vérités » est un court roman ou une novella un peu longue (168 pages) tirée d’une pièce « The writing game » que l’auteur ne put produire que dans la région de Birmingham. Un procédé de recyclage plutôt inhabituel. L’inverse, l’adaptation au théâtre ou au cinéma, d’une œuvre littéraire étant nettement plus fréquente. Cette base scénique se sent tout au long de l’intrigue assez simplette mais avec une réelle unité de lieu, d’espace et de temps. Tout se passe dans le cottage d’Eleanor et Adrian. Les dialogues occupent la plus grande partie de la narration. David Lodge cesse dans cet ouvrage de fustiger le catholicisme pour s’intéresser au journalisme de scoop. Il en profite pour démonter cette nouvelle façon de procéder des interviewers faite d’insolence, de grossièreté, d’indiscrétions, d’agressivité pour ne pas dire de méchanceté pure. Pour gagner un brin de popularité, le pauvre auteur doit passer sous les fourches caudines d’une teigneuse par ailleurs assez fine mouche qui sait fort bien manipuler ses victimes. La fin, assez bien trouvée, un peu en forme de morale de fable, remet la balle au centre. Quant à l’humour dont l’auteur semblait si bien doté dans d’autres titres, il est assez peu présent dans celui-ci. Dommage.
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