"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au nord de la Catalogne, une centaine de migrants en provenance d'Afrique débarquent, au premier jour de leur nouvelle vie. Parmi eux, Daniel Sangaré et son petit garçon Moussa, Maliens de Koloko. Le pied à peine posé sur le sol espagnol, leur périple aussi long qu'interminable, entamé des semaines plus tôt, se poursuit. Direction la France.
Après un court séjour dans l'Hérault, ils se dirigent vers Clermont-Ferrand, vers « la liberté ».
Entre centres d'accueil et nuits dans la rue, de sans-papiers à clandestins, le parcours du combattant de Daniel et Moussa les replonge dans l'enfer, loin de la guerre qu'ils ont fuie mais dans une même démarche de survie ne leur laissant aucun répit. En père courageux, prêt à tout pour protéger son fils et lui offrir une vie meilleure, Daniel n'abandonne jamais.
Sur leur route semée d'embûches et de désillusions, une multitude d'obstacles, mais aussi tellement de mains tendues. A chacune de leurs étapes, la solidarité trouvera toute sa place.
Les mésaventures d’un honnête migrant.
Daniel et son fils Moussa âgé de 5 ans arrivent en Espagne (Catalogne) ils viennent du Mali, via le Maroc, ils fuient la guerre sanglante qui ravage leur pays. Je remercie l'auteur de nous avoir épargné les désagréments qui n'ont pas dû manquer d'arriver lors de leur traversée de la Méditerranée.
Malheureusement pour eux ce n’est pas une vie facile qui les attend, dès son arrivée en Espagne il est envoyé pour travailler dans ces carrières et son fils est placé ailleurs. Il réussit à le récupérer et s’enfuit vers la France aidé par des bénévoles d’organismes humanitaires.
C’est toute son épopée en France que nous allons suivre. De Montpellier à Vichy de Vichy à Clermont Ferrand ce ne sont que fuites, caches, squats, il ne faut pas de montrer, se faire prendre quand on est sans papiers, au risque de se faire renvoyer dans l’enfer que subit son pays.
C’est un très bon récit que Julien Moreau nous transmet, il a une écriture simple mais prenante.
La première chose que l’on ressent dans cette lecture c’est l’amour et la complicité qui existent entre ce père et son fils. Ils sont très fusionnels, ce petite garçon est d’ailleurs très bien élevé. Ils inspirent l’empathie, les différents bénévoles qu’ils rencontrent le ressentent et s’y attachent c’est flagrant, ils attirent la sympathie des gens qu’ils côtoient.
Bien que tristement d’actualité, j’ai beaucoup apprécié de récit, l’auteur déploie une belle adresse pour décrire des moments dramatiques, ce qui atténue le stress que pourrait ressentir le lecteur.
J’ai beaucoup aimé ce roman, un drame plein d’amour familial, un drame qui a commencé au Mali avant leur départ et qui perdure en Espagne comme en France. On se rend compte du calvaire que doivent supporter ces malheureux migrants qui traversent notre pays à la recherche d’un peu de bonheur.
Quand Daniel et Moussa quittent leur éco village du Mali c’est en espérant une vie meilleure. Sans un regard en arrière, ils préfèrent affronter les difficultés d’un voyage incertain plutôt que la violence et les conflits qui embrasent leur pays. Daniel, en père responsable, essaye par tous les moyens de faire sourire son fils de 6 ans. Il cache les obstacles, joue des situations et accepte toutes les mains tendues. Mais si les 2 maliens ont quittés les tirs, la mort et la séparation les guettent à chaque coin de rue, même en France…
Julien Moreau signe ici un roman touchant, au ton juste. Pas de larmes inutiles dans cette histoire tristement actuelle. Julien Moreau évite les clichés, ne tombe pas dans la facilité d’un simple récit poignant. Aucun jugement rapide n’est émis. C’est une dure mais belle aventure qu’il nous offre.
On suit Daniel, qui a tout quitté, tout perdu. Pour sauver sa vie, et celle de son fils, il affronte les lois des passeurs, la traversée, l’arrivée en Espagne. Il fuit un pays en guerre et pense trouver une terre de liberté. Mais là encore, le quotidien est incertain.
Tous les deux s’adaptent et profitent de chaque souffle de bonheur. Ensemble, ils peuvent faire face.
Et puis il y a ses mains tendues, ses cœurs tendres, ses âmes généreuses. Tous ces gens qu’ils croisent et qui les regardent sans pitié, sans dégoût. On leur offre une place, un rôle, un sens à leurs épreuves…
Même si ce roman n’est pas rose, s’il nous oblige à être le témoin des violences faites aux réfugiés, il est la source d’espoir. Qu’on soit dans un camp ou dans l’autre, des gens se battent pour faire vivre leurs droits, pour se tenir debout, le regard haut, digne et fier d’être ce qu’ils sont…
Merci aux Éditions de Borée et à l’auteur pour leur confiance.
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