"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman qui montre le poids des traditions familiales dans une vie…
Paul est l’Héritier d’Henri Kerjean qui a bâti le Grand Hôtel, près de La Bourboule, et qui a tout perdu lors de l’arrêt du funiculaire qui transportait les clients sur le plateau de Charlannes. Soucieux d’honorer la mémoire de son père et de faire revivre une aventure familiale à ses enfants, Paul veut rouvrir l’Hôtel. Pourra-t-il le faire ? Qui se mettra sur sa route ? La volonté suffit-elle toujours ?
De prime abord, l’environnement du roman m’a apporté l’envie de mieux connaître un coin d’Auvergne qui ranimait des souvenirs d’enfance. J’ai donc parcouru au côté de Paul la longue histoire des stations thermales et des rivalités qui ont pu exister. J’ai aussi découvert un funiculaire à contrepoids d’eau, plus rare que les funiculaires électriques. Grâce aux explications simples sur des sujets complexes, j’ai réellement apprécié de pouvoir approcher d’un côté technique quelquefois rebutant. Merci à l’auteur pour cela.
En revanche, l’histoire familiale et la reconstruction d’un hôtel que certains ne veulent pas voir se réaliser n’ont pas suscité le même intérêt. J’ai reconnu la plume du journaliste plus que celle du romancier, et je n’ai pas réussi à vibrer autant que j’aurais pu m’y attendre. Peut-être aurais-je eu l’envie de personnages plus touffus, de situations plus angoissantes, de chocs familiaux plus âpres… Mais c’est pour cela qu’ami lecteur, vous devez évaluer par vous-même les bémols que je décris.
Ce roman vaut par la qualité de son fond historique et pour qui a fait un séjour là-bas, il est agréable de retrouver une région qui a soigné et soigne tant de malades.
Le style est essentiellement narratif et technique, l’’écriture est fluide et rythmée, les descriptions sont étayées par des explications claires et précises ; le roman est facile à lire et le suspense de tomber, se relever, garde l’attention. De plus, les chapitres alternant entre deux périodes mais toujours autour de la vie de Paul, la compréhension du personnage principal est savamment distillée.
Je remercie Virginie et les éditions De Borée pour le service presse non rémunéré, mais aussi Julien Moreau pour la sympathique dédicace.
Les mésaventures d’un honnête migrant.
Daniel et son fils Moussa âgé de 5 ans arrivent en Espagne (Catalogne) ils viennent du Mali, via le Maroc, ils fuient la guerre sanglante qui ravage leur pays. Je remercie l'auteur de nous avoir épargné les désagréments qui n'ont pas dû manquer d'arriver lors de leur traversée de la Méditerranée.
Malheureusement pour eux ce n’est pas une vie facile qui les attend, dès son arrivée en Espagne il est envoyé pour travailler dans ces carrières et son fils est placé ailleurs. Il réussit à le récupérer et s’enfuit vers la France aidé par des bénévoles d’organismes humanitaires.
C’est toute son épopée en France que nous allons suivre. De Montpellier à Vichy de Vichy à Clermont Ferrand ce ne sont que fuites, caches, squats, il ne faut pas de montrer, se faire prendre quand on est sans papiers, au risque de se faire renvoyer dans l’enfer que subit son pays.
C’est un très bon récit que Julien Moreau nous transmet, il a une écriture simple mais prenante.
La première chose que l’on ressent dans cette lecture c’est l’amour et la complicité qui existent entre ce père et son fils. Ils sont très fusionnels, ce petite garçon est d’ailleurs très bien élevé. Ils inspirent l’empathie, les différents bénévoles qu’ils rencontrent le ressentent et s’y attachent c’est flagrant, ils attirent la sympathie des gens qu’ils côtoient.
Bien que tristement d’actualité, j’ai beaucoup apprécié de récit, l’auteur déploie une belle adresse pour décrire des moments dramatiques, ce qui atténue le stress que pourrait ressentir le lecteur.
J’ai beaucoup aimé ce roman, un drame plein d’amour familial, un drame qui a commencé au Mali avant leur départ et qui perdure en Espagne comme en France. On se rend compte du calvaire que doivent supporter ces malheureux migrants qui traversent notre pays à la recherche d’un peu de bonheur.
Quand Daniel et Moussa quittent leur éco village du Mali c’est en espérant une vie meilleure. Sans un regard en arrière, ils préfèrent affronter les difficultés d’un voyage incertain plutôt que la violence et les conflits qui embrasent leur pays. Daniel, en père responsable, essaye par tous les moyens de faire sourire son fils de 6 ans. Il cache les obstacles, joue des situations et accepte toutes les mains tendues. Mais si les 2 maliens ont quittés les tirs, la mort et la séparation les guettent à chaque coin de rue, même en France…
Julien Moreau signe ici un roman touchant, au ton juste. Pas de larmes inutiles dans cette histoire tristement actuelle. Julien Moreau évite les clichés, ne tombe pas dans la facilité d’un simple récit poignant. Aucun jugement rapide n’est émis. C’est une dure mais belle aventure qu’il nous offre.
On suit Daniel, qui a tout quitté, tout perdu. Pour sauver sa vie, et celle de son fils, il affronte les lois des passeurs, la traversée, l’arrivée en Espagne. Il fuit un pays en guerre et pense trouver une terre de liberté. Mais là encore, le quotidien est incertain.
Tous les deux s’adaptent et profitent de chaque souffle de bonheur. Ensemble, ils peuvent faire face.
Et puis il y a ses mains tendues, ses cœurs tendres, ses âmes généreuses. Tous ces gens qu’ils croisent et qui les regardent sans pitié, sans dégoût. On leur offre une place, un rôle, un sens à leurs épreuves…
Même si ce roman n’est pas rose, s’il nous oblige à être le témoin des violences faites aux réfugiés, il est la source d’espoir. Qu’on soit dans un camp ou dans l’autre, des gens se battent pour faire vivre leurs droits, pour se tenir debout, le regard haut, digne et fier d’être ce qu’ils sont…
Merci aux Éditions de Borée et à l’auteur pour leur confiance.
Une Jaguar immatriculée en Angleterre est retrouvée dans le lac de Servières. A son bord, quatre squelettes, toujours en position assise et maintenus par leur ceinture de sécurité. Qui sont ces gens? Ont-ils été victimes d'un malencontreux accident? Pourtant, le commandant Verneuil, chargé de l'enquête, ne croit pas à cette hypothèse: il ne peut s'agir d'une sortie de route, la départementale 983, unique axe routier qui permet d'accéder au lac, se situe à au moins deux cents mètres du lieu. De plus, la carrosserie de la voiture ne présente pas de traces de choc.
Pourquoi Jessica, la fille de Jean Sivardière, propriétaire du lac, éprouve-t-elle le soudain désir de se rendre à Londres, le lendemain de la visite du commandant à la demeure familiale? Comme par hasard la voiture repêchée la veille était anglaise...Mais le commandant ne croit pas au hasard. Et se dit que ce soudain départ mérite qu'il s'y attarde. Flairant que tout n'est pas net dans les affaires de la famille Sivardière, il entreprend une discrète filature, même si en haut lieu, on lui fait clairement comprendre que le clan Sivardière fait partie des intouchables...
Mais c'est mal connaître Verneuil, enquêteur scrupuleux et surtout opiniâtre. Lorsque les corps de la voiture sont finalement identifiés, Verneuil se félicite que son flair, une fois de plus, ne l'ait pas trompé. Une affaire survenue dix ans plus tôt remonte alors à la surface, avec son lot de secrets et de magouilles politiques, dont les éclaboussures pourraient bien atteindre le clan Sivardière.
Les lieux:
Lac de Servière, scène de crime: l'intrigue se déroule dans le Parc naturel Régional des volcans d'Auvergne, un endroit empreint de majesté et de mystère, qu'on n'imagine pas une seconde en scène de crime. Et pourtant...Le lac, ancien cratère volcanique, est un site privé néanmoins ouvert aux pêcheurs et aux randonneurs. Un site à l'éco-système fragile en raison des nombreuses espèces végétales et des tourbières qui y vivent. Difficile, dans ces conditions, pour l'équipe de l'identification criminelle de mener à bien ses investigations sans dénaturer l'endroit.
Maison des Sivardière: la demeure des Sivardière est plus un symbole de la puissance et du pouvoir du patriarche, qu'une habitation où il fait bon vivre: "La résidence devait être estimée au bas mot à un million et demi d'euros...Derrière l'immense grille en fer forgé de l'entrée, habillée de caméras et d'un digicode, habitait encore toute la famille du riche entrepreneur." (Pages 14-15). Tout n'y est que mise en scène et représentation de la fortune familiale: "Escalier de marbre, rampe en bois massif, moulures au plafond, peintures de maîtres sur les murs...Le Vieux s'était fait construire une résidence qui se voulait de type victorien et il faut bien avouer que le résultat était plus que probant. On se croyait projeté en plein coeur du XIXe siècle." (Pages 17-18).
Clermont-Ferrand: l'auteur donne des aperçus de la ville auvergnate en fonction des déplacements des personnages, bien intégrés dans le récit, assurant ainsi sa fluidité: "Depuis quelques jours, Verneuil suivait à distance, mais à la trace, la grosse berline du patron Sivardière. Prémoselli conduisait son maître presque systématiquement. Le midi, le Vieux établissait ses quartiers au Royan, un petit troquet historique du centre-ville...Après manger, il s'accordait une petite marche digestive au parc Montjuzet, d'où il dominait la cité arverne. De là, il faisait face à la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption. Monument emblématique de la ville en pierres de lave, juchée sur sa butte centrale." (Page 43).
Un bon petit polar de sous les fagots, ça fait du bien!! Sans prétention mais très efficace en même pas 200 pages... Des rebondissements, des fausses pistes, une intrigue bien ficelée, que demander de plus...
Le +: l'auteur, journaliste oblige, brosse un tableau très réaliste du paysage socio-économique et politique de la région clermontoise. On s'y croirait!! "Dans les années 70, ils se retrouvaient un soir par semaine dans un club privé, sous la place de la Victoire, dans le centre historique. Il fallait montrer patte blanche pour entrer dans "le cercle". Là où les ficelles des rênes du pouvoir de la capitale auvergnate se tiraient depuis des décennies." (Page 54).
Bref, si vous voulez passer un bon moment de polar à la française, n'hésitez plus une seule seconde. Achetez et lisez!!!
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !