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Enchevêtrant éléments autobiographiques, compilations de savoirs pêle-mêles et classifications saugrenues, Patrick van Caeckenbergh bricole un immense jeu de l'oie sans fin ni centre, tant par son caractère ludique et faussement méthodique que par son iconographie caractéristique qui traverse le temps. L'oeuvre de l'artiste flamand étonne pour sa capacité à sans cesse créer de l'émerveillement à partir d'une iconographie mille fois digérée, recyclée, classifiée.
Dans ce jeu de classifications l'artiste ne cesse de se métamorphoser, passant tour à tour du rôle de savant à celui de colporteur, d'anthropologue, de thérapeute et de patient.
Se prenant lui-même pour objet d'étude, plaçant au centre les angoisses relatives à sa place dans le monde et dans son rapport aux Autres (hommes, animaux, plantes), c'est dans ces hybridations radicales que l'artiste parvient à exprimer les réponses précaires à cette immensité angoissante, à ce « Tout » étourdissant.
Patrick Van Caeckenbergh est un chercheur glissé dans le monde de l'art. Il est difficile de mettre en évidence une filiation artistique : le dadaïsme pour l'absurde, l'art conceptuel pour l'organisation de l'oeuvre en système. Il est l'auteur d'un art qui, malgré son caractère hautement personnel, renvoie plus à l'organisation des signes dans l'anthropologie qu'à la figure de l'artiste occidental, génie isolé.
Comme les encyclopédies du monde classique, la sienne est un monde clos qui met en relation l'infiniment grand et l'infiniment petit, mais un monde mouvant à la lisière entre les règnes animal, végétal, minéral, fécond en trous noirs plus qu'en certitudes, où s'exprime l'idéal d'une pensée qui soit l'émanation de la vie et qui pourrait avoir la liberté de la fable et du voyage.
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