"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il est le lieu que nous avons tous en commun et qui prend le pouls de nos vies, dont il tient les deux extrémités. Il est aussi le reflet de nos sociétés et de leurs territoires désunis, fragmentés, où nous nous rencontrons, nous regardons, un peu. C'est là, dans cet hôpital du sud de la Loire, à trente kilomètres de la mer, que travaillent ou passent Hélène, Ilan, Claire, Samir et quelques autres. C'est là, à l'endroit où nos existences se révèlent les plus fragiles, mais les plus vibrantes aussi, qu'ils vont se retrouver.Frédérique Clémençon raconte leurs itinéraires croisés dans une langue à la hauteur de ses personnages, d'une beauté grave et enchanteresse.
De cette auteure, j’avais gardé un bon souvenir de lecture avec « Traques », et j’avais hâte de me plonger dans « Méduses ».
J’ai retrouvé dans ce roman cette construction particulière chère à Frédérique Clémençon, et qui ressemble à une superposition de nouvelles liées entre elles par un lieu, un personnage
Les récits qui tissent le roman semblent si différents au premier abord mais, cousus ensemble comme un patchwork, finissent par former une grande histoire débordante d’humanité. Normal puisque tous ces personnages se croisent dans un hôpital de province, pas très loin de l’océan. Certains y travaillent, d’autres y souffrent quand certains ne font qu’y passer.
La première pièce du patchwork est teintée de nostalgie puisqu’on rencontre Hélène Laurentin et son fils Paul revenus sur le lieu des vacances d’autrefois, lorsque Marc, mari et père, était encore en vie. Cette année-là, ils avaient renoncé à se baigner à cause des méduses venues s’échouer par millier sur la plage. Hélène, infirmière à l’hôpital qui réunit tous les personnages, n’a pas encore repris son poste aux urgences.
Dès le second fragment, on change de personnages et d’ambiance en s’éloignant de la mer. Dans un village d’une centaine d’habitants se déroule un phénomène étrange observé par les enfants qui attendent le car scolaire, la chute brutale d’oiseaux morts. Bien sûr, on pourrait interpréter ces signes comme les présages de ces morts qui planent sur le destin de quelques personnages ou que côtoient Hélène, Delphine ou Olivier qui travaillent aux urgences de l’hôpital.
La construction du roman peut dérouter au début mais, très vite, on se laisse guider par la plume sensible et stylée de Frédérique Clémençon et on passe d’une histoire à l’autre, vite captivés par ces destins multiples, ces personnages disparates qui vont et viennent à travers les pages comme le flux et le reflux de l’océan tout proche.
Profondément humain, ce roman m’a captivée.
Avant dernière lecture pour le Grand Prix RTL/Lire et petite déception pour le récit Les méduses. J’ai essayé de ne pas lire de chroniques, critiques des romans sélectionnés pour le Grand prix afin de ne pas avoir d’a priori sur les lectures. Je suis donc entrée dans ce récit sans attente si ce n’est passer un bon moment de lecture. Manque de chance pour moi…alors que je m’attendais après la lecture de la quatrième de couverture à lire un récit donc le centre serait un hôpital de l’Ouest de la France, je découvre ce qui, pour moi, s’apparente à un kaléidoscope de récits voire de nouvelles et je n’apprécie pas particulièrement le genre de la nouvelle. C’est un genre qui me laisse systématiquement sur ma faim voire avec un sentiment de frustration.
Les méduses n’échappe pas à cet écueil même si son auteur a tissé des liens subtils entre chaque court récit, demandant au lecteur de reconstituer le puzzle des personnages et de leur vie.
Concernant l’écriture, j’ai apprécié le style de Frédérique Clémencon et j’aimerais la découvrir dans un « vrai » roman où les personnages sont plus construits, plus aboutis. Même si la lecture fut agréable et que ce livre présente des qualités, je n’ai pas su apprécier ce récit.
En résumé : entre le roman et la nouvelle, mon cœur ne balance pas et malheureusement Les méduses tient plus de recueil de nouvelles à mes yeux…
Bien que très bien écrit et bien documenté, le nombre de drames et de morts est trop important, à mon goût par rapport au nombre de pages
Un hôpital dans une province perdue, un collège, des lieux communs où hommes, femmes et enfants passent dans l’anonymat de leur existence et pourtant un fil conducteur peut tisser un lien entre des êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer.
Une imbrication de plusieurs personnages dans des scénettes qui peu à peu vont former un puzzle de la vie, et les réunir tous dans une seule et même histoire, écrite avec beaucoup de sensibilité et de poésie. Certaines sont plus marquantes que d’autres, comme Les belles veuves, où l’émotion est à son paroxysme. Mais lorsque le livre est fini, on a le sentiment que la boucle est bouclée et que l’on a parcouru un long chemin pour revenir là où tout a commencé. Un très bon roman qui sous la plume de Frédérique Clémençon, nous fait comprendre combien une vie est importante et éphémère.
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