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Roman «J'ai appris la mer comme ça. C'est comme ça que la littérature s'est mise à avoir un sens. Enfin celle qui est capable de nous raconter qu'il y a des mers dans lesquelles on pourra jamais se baigner, des ports où l'on pourra pas baiser de filles. Et des pays qui survivront à la connerie humaine.» Abdul, Diamantis et Nedim survivent à bord d'un vieux cargo échoué dans le port de Marseille. Ils y partagent leurs souvenirs et leurs doutes.
Un drame moderne se noue autour de ces trois protagonistes, dont seul le dénouement tragique leur révélera qui ils sont réellement. La mise en scène impeccable de ce sombre huis clos donne au roman une dimension noire et tendre, violente comme peut l'être la lumière en Méditerranée.
Dans le port de Marseille, l'Aldébaran est immobilisé depuis plusieurs mois par décision de justice.
Son armateur véreux a pris la poudre d'escampette.
Ne restent à bord que trois hommes désœuvrés, le capitaine libanais, le second grec et un marin turc.
Ils apprennent à mieux se connaître, partagent leur conception de la vie, leurs déceptions, leurs doutes, leurs souvenirs......
Ils découvrent Marseille où le passé du Grec le rattrape.
C'est un bel hommage à tous les marins.
Les conséquences de leurs longues absences pèsent sur leurs vies.
Un bel hommage à la mer tant aimée de ces marins.
Et aussi un hommage à Marseille, ville de cœur de l'auteur.
J'aime beaucoup Jean-Claude Izzo.
Il sait donner une âme à ses personnages.
Il sait faire émerger les sensations intimes.
Ces trois hommes sont beaux avec leurs failles.
Si le début du livre est consacré à leurs états d'âme, à leurs passés, à leurs attentes, vers le milieu une véritable intrigue pointe le bout de son nez et la tension monte.
Et là j'ai été complètement happée par les événements.
Vraiment un beau roman, plus qu'émouvant.
Remarquable fiction noire pour traiter le drame vécu par les marins dont le cargo est immobilisé à quai dans un port sur ordre de justice.
« — L’Aldébaran fait l’objet de saisies conservatoires pour des dettes d’une société dont les créanciers prétendent qu’elle serait liée à l’armateur. Alors que la société dont dépend l’Aldébaran est totalement séparée en droit de la société débitrice…
L’équipage l’écouta en silence. Sans comprendre un traitre mot de ce charabia juridique. (…) Chacun avait perçu l’essentiel. Même les deux Birmans de l’équipage. Ce n’était pas demain la veille que le navire reprendrait la mer. »
Le bateau arraisonné à Marseille, devait livrer en Mauritanie 2000 tonnes de farine chargées à la Spezia en Italie.
Les marins reçurent chacun une faible indemnisation forfaitaire et quittèrent le cargo sauf le capitaine libanais, le second grec et le radio turc qui, eux, restèrent à bord.
Le destin de ces trois-là va se natter dramatiquement. Un huis-clos où vont se mêler des histoires de cœur, de sexe et de mafia, où le passé et le présent vont se télescoper.
Trois marins à terre, perdus à Marseille, ville chère au cœur de l’auteur qui en profite pour faire résonner des questions actuelles sur l’avenir de la Méditerranée.
Livre de marins avec une juste traduction psychologique des personnages à travers leurs vies personnelles et l’histoire de leurs grands voyages aux traversées sillonnant le globe contre vents et tempêtes.
Ce livre est un roman magnifique et passionnant signé par le fortement regretté Jean-Claude Izzo.
« La mer, (…) on ne la découvre jamais seul, et on ne la voit pas qu’avec nos propres yeux (…) On la regarde telle que d’autres l’ont vue avec en tête les images et les récits qu’ils nous ont transmis (…) J’ai appris la mer comme ça. C’est comme ça aussi que j’ai appris l’histoire, la géographie. Et que la littérature s’est mise à avoir un sens. »
L'Aldébaran arrive en janvier au port de Marseille pour y déposer une partie de sa cargaison avant de filer vers la Mauritanie. Mais c'est sans compter sur les services fiscaux que bloquent le bateau au port faute de paiement des taxes par l'armateur. Les marins n'ont donc d'autres solution, une fois leur solde versée, de quitter le bateau à l'exception du capitaine Abdul qui se fait un point d'honneur à toujours être sur le pont, du second Diamantis qui n'a nulle part où aller et Nedim qui n'a pas pu aller plus loin que le bordel du vieux port.
Ce roman est le roman d'une amitié qui va se tisser entre trois hommes que rien ne rapprochait, chacun apportant quelque chose à l'autre. En parallèle de cette amitié, il y sera aussi question d'introspection avec les états d'âme qui vont bien et quand l'amour vient y mettre son grain cela entraîne quelques rebondissements.
Très belle histoire qui m'a emmenée dans un univers difficile mais ô combien empreint de solidarité et de tendresse non exprimée et qui m'a permis de découvrir certains facettes de Marseille.
Le meilleur Izzo.
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