Une fiction noire, cruellement contemporaine et éminemment politique, où se mêlent l’horreur et la fraternité.
Dans un futur assez proche où la crise est à son paroxysme, la société a inventé un nouveau système pour se débarrasser des sans domicile fixe dont elle ne sait plus que faire....
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Une fiction noire, cruellement contemporaine et éminemment politique, où se mêlent l’horreur et la fraternité.
Dans un futur assez proche où la crise est à son paroxysme, la société a inventé un nouveau système pour se débarrasser des sans domicile fixe dont elle ne sait plus que faire. Désormais la misère est parquée à La Casse. Un bidonville d’un nouveau genre, une sorte de prison contrôlée par l’Etat où les laissés pour compte vivent dans des carcasses de vieilles voitures.
Un véritable enfer, une décharge humaine à ciel ouvert, avec ses règles, ses quartiers et sa violence.
Pour en sortir, il faut payer une somme astronomique. Alors les habitants de La Casse travaillent dans les champs d’état en échange d’un salaire de misère dans l’espoir d’amasser au bout de plusieurs années le prix de leur libération.
C’est là que va atterrir Moe, jeune polynésienne qui a quitté son ile par amour.
De mauvaises décisions en mauvaises décisions, de pas de chance en pas de chance, elle se retrouve à la rue avec un bébé.
La société l’envoie à La Casse.
Elle s’installe dans la voiture rouillée qui lui est allouée avec son nourrisson.
Dans cet univers étrange et abject, Moe va faire la connaissance de ses voisines, cinq femmes incroyables, chacune avec une histoire lourde.
Ensemble, elles vont se soutenir, s’entraider et au milieu de l’horreur on découvre la force de la solidarité, la puissance de l’amitié entre ces femmes extraordinaires.
Un livre très fort pour 3 raisons :
D’abord l’histoire : ça prend aux tripes, ça met en colère. Si besoin était, on se rend compte de la facilité avec laquelle le malheur arrive, comment un rien suffit pour que tout bascule.
Ensuite l’ambiance : je me suis fait happer par ce décor d’une tristesse infinie (cadavres de voitures, tôles rouillées, vitres cassées). L’atmosphère pesante, sombre et oppressante vous enveloppe.
Et puis il y a l’écriture : la plume de Sandrine Collette est sèche, brute, percutante et décousue, en parfaite adéquation avec l’environnement de son histoire. L’ambiance sordide est parfaitement rendue, on ressent toute la dureté de la Casse et l’injustice.
Une histoire forte + une ambiance hors norme + une écriture admirable = un ensemble redoutablement efficace et addictif. Une fois le livre entamé, il devient impossible de le lâcher.
Oui c'est vrai, Sandrine Collette est top. Merci beaucoup pour ton commentaire ma chère Dominique. Bonne journée.
J'ai découvert Sandrine Collette il y a environ 2 ans. Je ne la connaissais pas du tout avant. Et c'est vrai que ces romans policiers sont toujours un choc pour moi. Et que je n'ai jamais été déçue
Bonjour Kryan , merci d'avoir donné votre avis ; étant fan des romans de Sandrine Collette , je m'achèterai certainement ce récit . Je n'ai jamais été déçue jusqu' à présent . Belle journée