"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La langue nous précède autant qu'elle nous succède.
Nous ne parlons qu'en acceptant l'écart que les mots creusent en nous, creusent entre eux. Elle a instruit nos croyances, nos rêves, nos pensées, fabriqué notre conscience, infiltré nos désirs, instruit nos manières de parler, de penser et de vivre. Elle produit les discours, fabrique les pouvoirs, organise les luttes et les idéologies, s'insinue dans le corps social, forge des identités, dresse les corps et les âmes, agence des dispositifs de contrôle.
L'emprise opère une dépossession de soi, brutale ou insidieuse, elle nous fascine, nous captive, nous aliène par le charme, la parole, le regard. Elle développe son pouvoir par les croyances religieuses, politiques, idéologiques, économiques qui lui sont attachées.
Les manipulations, les manoeuvres, les charmes, les séductions, les sortilèges, s'inscrivent dans le champ libidinal du désir. Ce sont des pratiques d'assujettissement, de soumission, de docilité, et d'obéissance auxquelles on consent, et que l'on désire parfois. C'est à la langue qu'il nous faut toujours revenir, aux mots qui nous engluent, aux savoirs qui coagulent la pensée, à la parole devenue novlangue qui a substitué le désir de puissance à la puissance du désir.
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