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« Être en vie, c'est faire cadence avec le rythme du monde, répète-t-il à qui veut l'entendre. Pour les coeurs humains comme pour les coeurs mécaniques, tout commence par un mouvement. ».
Combien de souvenirs faut-il pour réveiller un coeur engourdi ?
RACONTER UN PAYS SANS EN PRONONCER LE NOM...
Un matin de décembre, Lila, une jeune violoncelliste, joue un air de Bach pour les habitués du Temps suspendu, un café de la rive gauche, à Paris. Parmi eux, il y a le vieux Salomon, un horloger à la retraite qui, grâce à cette musique, voyage vers un ailleurs qu'il croyait oublié. Vers une contrée située de l'autre côté de la Méditerranée, qu'il a fuie cinquante ans auparavant - un lieu dont était aussi originaire le père de Lila.
Commence alors un échange entre deux déracinés, qui se croisent depuis des années, sans vraiment se connaître. Ils se racontent l'exil, la guerre, le temps qui passe, l'amour. Ils partagent cette terre idéalisée qui a vu naître l'un, mais pas l'autre, et qui pourtant prend toute la place. De souvenirs en confessions, c'est toute une existence, tout un pays, qui revient à la vie...
Pourtant, quand se pose la question d'y retourner, le vieux Salomon hésite. À son âge, à quoi bon abîmer ses souvenirs en les confrontant à la réalité ?
Inspiré de la vie du grand-père de l'auteure, qui a un jour quitté l'Algérie pour ne plus jamais y retourner, ce premier roman oscille entre le fantasme du pays que l'on perd et celui que l'on reçoit en héritage.
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