Apprendre est un processus que nous ne savons pas totalement accompagner, surtout quand il se situe dans une classe dans laquelle les élèves sont différents dans ce qu'ils savent, dans leurs façons d'apprendre et dans leur développement, ce qui est toujours le cas. Nous sommes dans une spirale où l'enseignement s'adapte en simplifiant toujours plus ce qu'on attend des élèves. C'est une erreur. Ce n'est que dans une certaine complexité qu'émerge le sens et le plaisir d'apprendre. Mais il faut alors tenir compte de l'intériorité de l'élève, de son intériorité aux prises avec le réel, de sa conscience, terme effrayant et évacué. La porte s'ouvre alors sur la pédagogie. Nous sommes amenés à distinguer « l'action » et « l'acte ». L'action est prévue, pensée. On peut s'exercer. Ce n'est pas le cas de l'acte. L'acte intervient lors d'une situation inattendue, non totalement pensée. L'action renforce la structure de la conscience alors que l'acte l'élargit. On ne peut se passer ni de l'un ni de l'autre. Comment concilier action et acte dans une même pédagogie ?
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