80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
La Grande Guerre, par la profonde modernité de sa violence et par son ampleur, paraît avoir redessiné les contours de la plupart des identités de son temps. Les expériences brutales de mixité sociale, la soumission à un pouvoir fort et centralisé, l'exaspération de la haine de l'ennemi ou la découverte d'une violence déshumanisante ont conduit à autant de bouleversements majeurs dans la manière de se percevoir et d'appréhender l'altérité, amie ou ennemie. Naturellement, ces mutations eurent des répercussions sur les arts, qui durent non seulement accueillir et repenser ces nouvelles identités, chercher des moyens de les influencer politiquement et moralement, voire renouveler leurs outils et techniques en conséquence. Ainsi, cet ouvrage entend montrer à travers une grande diversité de productions sur la guerre (correspondances, marionnettes, art pariétal, caricatures, romans, films, bandes dessinées, etc.) comment les arts, loin d'être de simples réceptacles, devinrent de véritables fabriques des identités individuelles et collectives. Pour éclairer les questions de la stéréotypie et de la « culture de guerre », du support et de la matérialité, ou encore des mobilisation et démobilisation du champ qui les réunissent, les ½uvres ici interrogées intègrent des artefacts populaires aussi bien que les productions les plus légitimes. Dans la même perspective, les contributions réunies dans ce volume embrassent une période courant de la guerre à l'extrême contemporain, de manière à éclairer la problématique de la mémoire aussi bien que celle des identités combattantes.
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