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Ahmed Rouadjia s'est signalé déjà par la publication de deux ouvrages de référence consacrés à l'Algérie : l'un à la genèse de l'extrémisme religieux, l'autre au fonctionnement des institutions bureaucratiques et prédatrices de l'Etat algérien.
L'ouvrage qu'il propose aujourd'hui à la lecture porte sur un problème qui n'en finit pas d'être au centre du débat franco-français : les Beurs. En partant de leur irruption sur la scène politique française, à partir des années 80, en passant par la création du SOS-Racisme et France - Plus, jusqu'à la première guerre du Golfe, l'auteur tente à partir des matériaux quantitatifs et qualitatifs recueillis de donner à lire les représentations construites autour de l'altérité radicale que semble incarner le beur qualifié souvent de délinquant, parfois de " traître " ; figure que dessinent plus ou moins explicitement les discours politique, médiatique et pseudo - scientifique.
Comme le " voile islamique ", l'objet " beur " est lesté, nous dit l'auteur, d'une charge passionnée et passionnelle. Le " beur " n'est pas seulement l'incarnation de la violence pure qui va de pair avec le refus obstiné de se plier aux normes du respect de l'ordre social, de la civilité et du civisme, chers à la société globale ; il est aussi le reflet vivant d'un renégat en puissance. Il a beau être français en vertu du droit de sol, il n'hésiterait pas à faire allégeance, lorsque ses intérêts ou ses caprices du moment le lui recommandaient, à une puissance étrangère.
En s'appuyant sur des enquêtes qualitatives, doublées d'une lecture attentive du contenu des médias, l'auteur en arrive à dégager les traits les plus pertinents de la représentation de l'Autre, tel qu'il est perçu à travers le prisme des préjugés et des a priori de la société dominante. Il montre que le beur n'est pas perçu seulement sous le rapport de l'inadaptabilité présumée aux normes et aux valeurs communes, mais aussi sous le rapport d'une présence illégitime sur le sol national.
La phrase : " ils sont de trop " renferme l'exact adverbe de quantité par lequel l'imaginaire collectif désigne cette présence aussi envahissante qu'injustifiée. Poussant l'analyse plus loin, l'auteur nous fait découvrir par une relecture rétrospective de la presse des deux décennies écoulées des connexions non évidentes à première vue d'une part, les parrains du SOS - Racisme en la personne de certains intellectuels et " philosophes de la télévision " et les beurs, d'autre part.
Ainsi en est- il de Bernard Henry Lévy, de Marek Halter, de Alain Fienkelkraut, de Pierre Berger, d'Elfe Wiezel, etc., qui n'avaient alors de cesse de courtiser en manifestant de feintes sympathies envers les " victimes du racisme " que seraient les beurs et dont ils se posaient alors en défenseurs désintéressés. Posture derrière laquelle se dissimulait la volonté d'utiliser les slogans anti-racistes comme d'un alibi...
Et afin que les " beurs " n'importent le conflit israëlo - palestinien sur le " bord de la scène "...
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