"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Joaquim Soares da Cunha était un homme respecté de tous : fonctionnaire émérite, bon père et bon époux, il jouissait du respect de ses pairs. Quand un jour il décide de tout abandonner pour parcourir les rues de Bahia, laissant les costumes et les conventions sociales au placard pour s'adonner aux joies du vagabondage et à la légèreté d'une vie qu'il a choisie : il devient Quinquin-La-Flotte. Si sa famille le renie, ses compagnons de fortune vont faire de lui un roi, un « philosophe en guenilles » qu'ils croient presque immortel jusqu'à ce qu'on retrouve son cadavre dans une cabane de Bahia. La fille, le frère et le très respecté gendre de Quinquin vont alors tout faire pour qu'il recouvre ce qu'ils pensent être sa dignité perdue. L'affublant d'un costume flambant neuf et de souliers luisants, ils vont lui organiser un enterrement digne de ce nom. Mais Bel-Oiseau, Martin le Caporal et Vent Follet - ses plus fidèles amis - ne l'entendent pas ainsi : rejoignant la dernière volonté de ce « vieux loup de mer », ils le ressusciteront pour l'emmener faire le grand saut dans les bras de celui qu'il a toujours voulu comme tombeau : l'océan.
Les deux morts de Quinquin-La-Flotte est plus qu'un roman : c'est un conte à la fois poétique et libérateur, qui révèle avec une plume acide et drôle, la rigidité et l'absurdité d'une société cloisonnée et pleine d'a priori. Jorge Amado nous offre ici un bel hymne à la liberté et fait de Bahia un concentré d'universel, reflet des réactions contrastées que la mort entraîne.
Quinquin la Flotte est mort, vagabond de Bahia, il est retrouvé dans sa chambre. Il faut savoir que Quinquin la Flotte n'a pas toujours été ce vagabond, il était fonctionnaire et du jour au lendemain il a tout quitté et il décida de vivre une vie de débauche, d'amusement et de saoulerie.
C'est sa fille qui l'apprend en premier suite à un vendeur ambulant qui connaissait l'histoire de Quinquin, malgré la honte elle souhaite organiser un enterrement digne de son père - même si le reste de la famille préconise quelque chose de plus simple. C'est à la morgue, lors de la veillé que ces amis de débauche viennent le voir, les deux milieux vont se retrouver et va suivre une dernière virée pour Quinquin.
Une belle histoire drôle et courte, ponctuée de tradition brésilienne.
Bémol pour la préface qui est trop longue ( la moitié du roman), il est vraie qu'il est interressant de connaitre les influences, l'environnement de l'écrivain mais j'avais hate de me lancer dans la lecture.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !
''La mort de sa main qui sème l’absence efface les tâches du passé, et la mémoire du défunt brille avec l'éclat du diamant. ''
J'aime beaucoup cette phrase tirée du roman