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Les dessous de l'affaire colonna

Couverture du livre « Les dessous de l'affaire colonna » de Charpier/Albertini aux éditions Presses De La Cite
Résumé:

En novembre 2007 s'ouvrira à Paris devant une cour d'assises spéciale le procès d'Yvan Colonna. L'affaire qui porte son nom, et qui démarre avec l'assassinat à Ajaccio, le 6 février 1998, du préfet Claude Erignac, est sans précédent dans les annales politico-judiciaires françaises. Elle l'est... Voir plus

En novembre 2007 s'ouvrira à Paris devant une cour d'assises spéciale le procès d'Yvan Colonna. L'affaire qui porte son nom, et qui démarre avec l'assassinat à Ajaccio, le 6 février 1998, du préfet Claude Erignac, est sans précédent dans les annales politico-judiciaires françaises. Elle l'est par sa nature, mais aussi par son déroulement, ses implications politiques ou administratives, ou encore les failles judiciaires et les querelles policières qu' elle a laissé apparaître, la fuite et la cavale du principal suspect, jusqu'aux conditions aujourd'hui encore douteuses de sa capture. En cela elle est indiscutablement exceptionnelle. Tout d'abord en raison de la personnalité de la victime, un serviteur de l'Etat unanimement respecté. Ensuite par la réaction que sa mort a suscitée dans la classe politique, si indignée qu'elle perd son sang-froid et réclame vengeance, s'abandonnant publiquement à une escalade verbale qui frise maintes fois la xénophobie. A travers la nomination en Corse d'un préfet tout puissant, Bernard Bonnet, la haute administration se discrédite à son tour en perdant cette fois son sens de la mesure. Au nom de la défense de l'Etat de droit, la Corse se retrouve en effet confrontée et soumise à un Etat revanchard aux pratiques « barbouzardes » : on découvrira ainsi à la suite de l'extravagante affaire des paillotes l'existence de réseaux parallèles mis en place par le préfet Bonnet. En marge de ce dérèglement général de l'Etat, tout aussi exceptionnel lui aussi, Matignon, le ministère de l'Intérieur se livrent, dans l'ombre, à une incroyable guerre d'influence. Pavée de chausse-trapes et d'intrigues, elle se trouve même encouragée, pour cause de cohabitation, par l'Elysée, tandis que viennent se greffer de surcroît les ambitions carriéristes de certains chefs de la police. A cela s'ajoutent les révélations des deux commissions parlementaires instaurées après la fuite d'Yvan Colonna afin d'enquêter sur « les dysfonctionnements de la justice et de la police » en Corse. Elles dévoilent aux non-initiés l'étendue des « rivalités » entre services de police, la nature et les moeurs très particulières de la juridiction spéciale antiterroriste. Pendant plus d'un an, ces rivalités policières et judiciaires vont paralyser l'action de la justice, qui s'égare de longs mois sur de fausses pistes et incarcère des dizaines d'innocents. Comme cette affaire est décidément hors du commun, lorsque la justice se concentre enfin sur les véritables auteurs présumés de l'attentat, elle laisse cette fois s'échapper le principal suspect, Yvan Colonna, qui ne sera capturé que cinq ans après l'assassinat du préfet Erignac, alors que les principaux auteurs de l'attentat ont été dûment jugés et condamnés. Les circonstances de son arrestation, annoncée quasiment en direct à la télévision par l'alors ministre de l'Intérieur, conservent aujourd'hui encore un certain mystère. Pour la juge antiterroriste qui a renvoyé Yvan Colonna devant une cour d'assises spéciale pour y être jugé, il ne fait aucun doute que ce dernier est bien la « gâchette » du commando, l'assassin du préfet. Mais le dossier d'instruction présente de réelles lacunes et dénote une indéniable partialité. Malgré l'existence d'un « faisceau concordant de présomptions », la culpabilité d'Yvan Colonna ne semble pas, en effet, avoir été formellement établie. Et le procès peut en conséquence réserver bien des coups de théâtre...

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