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Les degres de l'exil

Couverture du livre « Les degres de l'exil » de Claude Guerillot aux éditions Vega
  • Date de parution :
  • Editeur : Vega
  • EAN : 9782858293698
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Nous entendons ici par "degrés de l'Exil" les XVème et XVIème degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté, c'est-à-dire le Chevalier d'Orient ou de l'Épée et le Prince de Jérusalem.
Historiquement, ces deux degrés furent conçus pour jouer un rôle directeur dans les Ateliers pratiquant l'Ancienne... Voir plus

Nous entendons ici par "degrés de l'Exil" les XVème et XVIème degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté, c'est-à-dire le Chevalier d'Orient ou de l'Épée et le Prince de Jérusalem.
Historiquement, ces deux degrés furent conçus pour jouer un rôle directeur dans les Ateliers pratiquant l'Ancienne Maîtrise. Le Chevalier d'Orient, apparu peu avant 1748, fut très largement diffusé et nous disposons de nombreux manuscrits permettant de suivre son évolution. Au contraire, le Prince de Jérusalem, qui date des années 1760 et qui est, en quelque sorte, le "second point" du Chevalier d'Orient, fut surtout pratiqué dans la mouvance de Saint-Jean de Jérusalem de Paris.
Leurs légendes sont tirées, fort librement, des Livres d'Esdras et de Néhémie.
Lorsque le Rite Ecossais Ancien et Accepté succéda au Rite de Perfection, ces deux degrés cessèrent rapidement d'être réellement pratiqués et ne furent plus que communiqués à l'occasion de l'intronisation du XVIIIème degré de Chevalier Rose Croix. Psychologiquement, le " sentiment d'être exilé " est important. Il s'associe à l'échec qui est une sorte de petite mort quotidienne obérant le vécu.
Il est souvent ressenti au cours des " crises de transition " qui jalonnent la vie humaine. L'être humain se ressent alors comme frappé d'exclusion ou de rejet. Il croit valoir bien plus que ce que les autres voient en lui et, comme l'a écrit Lamartine : " L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux. " L'initiation Ecossaise vise au perfectionnement de l'être en lui apprenant à se connaître et à connaître l'Autre, à s'accepter tel qu'il est et à s'aimer lui-même comme à aimer l'Autre, à agir, fort de ces connaissances et de ces amours.
Or chacun passe inéluctablement par les " crises de transition " et connaît, à un moment ou à un autre, le " sentiment de l'Exil ". Les " degrés de l'Exil ", s'il les étudie bien, lui apprendront qu'un secours existe, qui vient d'un autre, d'un totalement Autre qui est " plus grand que nous ". L'Exil finit toujours par s'achever mais seulement parce que l'Espérance, qui vacille parfois, ne disparaît jamais.
Le mythe du Messie exprime cette vérité. Tristan Bernard, lorsqu'il fut arrêté par les nazis, eut ce mot sublime : " Maintenant commence le temps de l'espérance ! ". Il faut, malgré tout ce qui peut arriver de terrible, être capable d'espérance, tel est l'enseignement initiatique des " degrés de l'Exil " et cet enseignement prépare l'adepte à recevoir et à comprendre le XVIIIème degré.

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