Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
«Le monde magnifique et horrible de Mariana Enriquez, tel qu'on l'entrevoit dans Les Dangers de fumer au lit, avec ses adolescents détraqués, ses fantômes, les miséreux tristes et furieux de l'Argentine moderne, est la découverte la plus excitante que j'ai faite en littérature depuis longtemps».
Kazuo Ishiguro, Prix Nobel de littérature.
Peuplées d'adolescentes rebelles, d'étranges sorcières, de fantômes à la dérive et de femmes affamées, les douze histoires qui composent ce recueil manient avec brio les codes de l'horreur, tout en apportant au genre une voix radicalement moderne et poétique. Si elle fait preuve d'une grande tendresse envers ses personnages, souvent féminins, des êtres qui souffrent, qui ont peur, qui sont opprimés, Mariana Enriquez scrute les abîmes les plus profonds de l'âme humaine, explorant de son écriture à l'extraordinaire pouvoir évocateur les voies les plus souterraines de la sexualité, du fanatisme, des obsessions.
Un recueil de 12 nouvelles à la fois addictives et malaisantes. En voyant la couverture et le titre, je pensais découvrir un recueil empreint d’humour noir mais il n’y a pas d’humour dans les nouvelles de cette autrice argentine. En revanche, de la noirceur et du sordide, on en trouve dans chaque nouvelle. Le summum est, selon moi, atteint avec les nouvelles intitulées « La caddie » et « Viande » dont on ne sort pas indemne. Il vaut mieux éviter de lire ces histoires avant de dormir, non pas qu’elles fassent peur, ce n’est pas le fantastique qui nous tourmente en lisant, mais parce qu’elles ont un côté poisseux et nauséabond. L’ancrage dans la culture latino-américaine se perçoit dans le rapport à la mort qui est très différent du nôtre. Le spiritisme et les superstitions se mêlent à la réalité. Mais cette réalité, celle de l’Argentine, pays qui a souffert et qui souffre encore aujourd’hui, est aussi très présente. L’allusion aux bidonvilles renvoient à la misère sociale. Deux nouvelles abordent l’affaire des disparitions durant la dictature, notamment « Les Petits Revenants » qui reviennent hanter les vivants d’aujourd’hui. Mais les morts font moins peur que les vivants à plusieurs reprises. Les personnages principaux sont souvent des jeunes femmes au comportement parfois très inquiétant. La folie n’est jamais très loin. La langue et le contenu sont sans tabou. On sonde les abîmes, on a un concentré d’horreurs et d’obsessions en tout genre : violence, perversion, scatologie et même cannibalisme. Et on plonge, on s’immerge totalement dans cette fange. Alors, pourquoi ai-je, malgré tout, lu l’intégralité de ce recueil ? C’est totalement paradoxal mais ces nouvelles ont un effet assez magnétique. Dès les premières phrases, on est happé dans l’univers de Mariana Enriquez. Elle est un peu comme La Dame de Corrientes, elle nous attire au fond du puits. Pour ma part, j’ai apprécié le fait qu’il s’agissait de nouvelles. Le format court m’a permis de prendre le temps de me remettre parfois, de reprendre mon souffle avant de lire l’histoire suivante.
Et que dites-vous de l’exhumation de cette huile sur toile de Van Gogh en couverture ? Inattendue dans l’œuvre du peintre n’est-ce pas ?Sans comparer l’autrice à Charles Baudelaire, j’ai relu par hasard ce matin le poème liminaire des Fleurs du Mal et j’ai eu l’impression en lisant certaines strophes d’un écho à ma lecture du recueil. Je vous dépose là l’une des strophes : « C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent ! Aux objets répugnants nous trouvons des appas; Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas, San horreur, à travers des ténèbres qui puent."
Une auteure totalement inconnue, je peux vous dire que je vais m'empresser de lire "Notre par de nuit" " Les danger de fumer au lit "est un recueil de 12 nouvelles, qui décapent. Je suis totalement hors de ma zone de confort, mais la je suis régalée. Je m'épate moi même. Des histoires glauques, terrifiantes, dérangeantes, un univers malsain, d'une extrême noirceur. Un mélange de nouvelles , où le surnaturelles, les fantômes, des corps en putréfactions ,d'autres sont plus soutenables, mais toujours un coté malsain formant un cocktail explosif .La jalousie de certains personnages, les poussent, à l'enévitable,. L'auteure ne tergiverse dans les descriptions au delà de l'impensable, des scènes d'abus sexuelles, des violences en tout genre, sont brut de pomme. Une nouvelle, m'a mis vraiment mal, a l'aise, des jeunes filles, où leur idole est décédé, profane sa tombe et se délecte de son corps.
L'auteure nous plonge dans les méandres de la folie sans un point de retour.
A travers ce recueil Marina, passe un message, sur le passé des son pays ,l'Argentine, notamment sur le système politique, la dictature, et les atrocités en tout genre et le problème des narcotrafiquants.
Ces nouvelles , nous font avancer, dans un monde oppressant, suffocant, terrifiant .
Un roman à découvrir.
Ce recueil de ces
nouvelles est destiné un public averti.
Je ne lis jamais de récits d’horreur ; je lis rarement des nouvelles, il n’y avait aucune raison pour que j’ouvre ce livre.
C’est pourtant ce que j’ai fait, et bien m’en a pris.
Ces 12 nouvelles parlent de fantômes, de morts qui vivent encore parmi nous, ou qui reviennent quand on les appelle.
Ces 12 nouvelles parlent des femmes et des filles d’Argentine et d’ailleurs.
J’ai aimé chaque nouvelle aux tons différents : la narratrice de la première histoire hantée par la soeur de sa grand-mère ; le vieux clodo et son caddie qui met le mauvais oeil sur le quartier ; le vidéaste qui filme une jeune fille en plein délire….
Pourtant, ces nouvelles qualifiées de récit d’horreur par l’éditeur ne m’ont pas fait peur : elles parlent de la mort, de la malchance, de faits inexplicables mais crédibles.
Je n’ai pas été terrifiée sans doute parce que j’ai intégré que la mort faisait partie de la vie, que nos morts sont encore vivant en nous. Alors les lire revenir ne me fait pas peur.
Une lecture qui m’a charmé de bout en bout.
L’image que je reteindrai :
Celle des enfants disparus revenus habiter les parcs de la ville.
https://alexmotamots.fr/les-dangers-de-fumer-au-lit-mariana-enriquez/
La couverture de ce recueil de nouvelles résume assez bien l'univers de ces textes.
Des portraits d'enfants, de jeunes adolescentes nous entraînent dans un monde d'horreur, de mystères.
Les douze histoires nous entraînent dans des mondes de prime abord normaux puis nous tombons dans un monde d'horreur, de fantastique où nous nous trouvons avec des fantômes, des disparus qui réapparaissent, des individus qui essaient de comprendre, des séances de spiritisme, des emballements médiatiques.
Mais cette horreur côtoie des portraits très touchants de jeunes filles, d'enfants perdus, retrouvés.
Un univers sombre, féérique, fantastique et paradoxalement on s'attache à certains personnages, mais avec un sentiment de peur, d'effroi.
Avec des scènes criants de normalité, des jeunes filles qui se retrouvent dans des ruines, dans des forêts pour discuter, fumer s'amuser et nous tombons alors des histoires de sorcières, de fantômes.
Chaque texte se répond et Mariana Enriquez réussit à parler du passé, du présent (j'ai beaucoup aimé sa façon de parler du Barcelone envahi par les touristes et par des enfants mystérieux). La traduction d'Anne Plantagenet est parfaite et nous entraîne à travers les mots vers les maux d'une société et des maux plus personnels.
Un genre littéraire que je ne lis pas mais l'auteure a réussi à m'embarquer dans ses mondes et j'avoue avoir aimé avoir la trouille !
Ce recueil est une plongée dans l’Argentine profonde avec ses superstitions et ses croyances qui nous fait découvrir un pays chaotique à travers la vie de ses adolescentes.
Aves ces douze nouvelles, Mariana Enriquez nous entraîne dans des quartiers populaires comme ceux de Buenos Aires, où les jeunes filles grignotent un semblant d’indépendance, cherchant des lieux interdits pour se retrouver, fumer et boire des bières.
Tout cela serait assez ordinaire si elles ne croisaient pas des revenants à chaque coin de rue, ou ne côtoyaient pas des sorcières jetant des sorts ou traquant les démons.
Dans cette Argentine de tous les dangers, la peur est habituelle, et avec le trafic de drogue, la prostitution des mineures, les enlèvements politiques, les disparitions d’enfants, la frontière entre la vie et la mort semble bien mince.
Des nouvelles particulièrement sombres qui mêlent réalité et imaginaire et dans lesquelles les hallucinations sont légion. On y croise des personnages terrorisés ou opprimés et, dans un air imprégné d’odeurs souvent pestilentielles, l’horreur n’est jamais loin.
Une vision originale de ce pays d’Amérique du Sud qui nous imprègne de sa culture par la voie du fantastique et cet angle d’approche est assez intéressant.
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