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Les croulants se portent bien

Couverture du livre « Les croulants se portent bien » de Ariane Beauvillard aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

La vieillesse, comme se plaisait à le dire Chateaubriand, n'est-elle qu'un naufrage ? Si l'on regarde les soixante ans de fictions cinématographiques et télévisées qui ont créé, identifié et réactualisé les clichés du troisième âge, il est certain que ces derniers surprennent par leur forte... Voir plus

La vieillesse, comme se plaisait à le dire Chateaubriand, n'est-elle qu'un naufrage ? Si l'on regarde les soixante ans de fictions cinématographiques et télévisées qui ont créé, identifié et réactualisé les clichés du troisième âge, il est certain que ces derniers surprennent par leur forte négativité. Les vieux personnages fictionnels se caractérisent par leur incapacité à agir, à vivre après la retraite et à rester dans un espace social en mouvement. Ils ont leur propre temps, ritualisé, leur propre espace, la maison de retraite, et leurs propres crises, physiques ou familiales. L'histoire de la vieillesse par la fiction ne pourrait se faire sans les conditions de production et de réalisation des films et des téléfilms : car les représentations du grand âge oscillent selon les époques (de la désertion rurale à la reconstruction urbaine, du divorce par consentement mutuel à l'invention d'internet), selon les acteurs et/ou actrices employés, mais également selon les genres, les sexes... et les écrans. Il s'agit ici enfin de comparer les images fictionnelles du petit et du grand écran : si les vedettes ne sont pas les mêmes, si la télévision se charge plus volontiers, en suivant la sacro-sainte mission de service public de l'ORTF puis des chaînes publiques, des représentations populaires, les grands clichés physiques (la vieillesse comme attente de la mort puis comme véritable maladie) et sociaux, loin de se contredire, deviennent de plus en plus unitaires au fur et à mesure que les décennies passent. L'étude des fictions de la vieillesse de 1949 à nos jours rappelle la difficulté à concevoir, d'une part, une société sans travail, mais aussi, d'autre part, à forger une place convenable pour les personnes âgées dans cette même société, autre que l'hospice ou le cimetière.

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