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Frédéric Bihel se rend dans le Limousin pour retrouver les lieux de son enfance. C'est comme un pèlerinage. Sa mère l'accompagne. Frédéric retrouve la cour de son école, qu'il fréquentait en 1971. Il avait six ans. Les souvenirs affluent, la mémoire joue à plein. «Quand on perd la mémoire, on perd sa faculté d'imaginer», dit António Lobo Antunes. L'auteur Bihel se rappelle l'enfant Frédéric et crée les images magnifiques d'une enfance solitaire, parfois bousculée par les railleries des autres, mais riche d'une amitié unique. Il se souvient aussi de Gabi, le père de son ami Michel, dont il gardera un peu de la démarche, les mains dans le dos, jusqu'à aujourd'hui. Il voit plus souvent Gabi que son père, dont il ne comprend pas bien le métier, et qui, plus tard, disparaîtra tout à fait.
L'enfance de Frédéric se perd dans un trou, une faille peut-être, que l'auteur va s'évertuer à combler. Sans pathos, sans démonstration, avec la légèreté du crayon et la force de la conviction, Frédéric Bihel livre ici un livre d'une belle humanité.
Retour vers le passé pour Frédéric Bihel et sa mère dès leur arrivée dans le Limousin. C’est ainsi que l’auteur des Crayons a de nouveau 6 ans, comme lors de sa première année d’école en 1971. Il se revoit encore prendre le bus scolaire et devoir affronter les plus grands qui le surnomme le blondinet.
À travers ce voyage en enfance, il retrouve ainsi son meilleur copain et voisin Michel. La nature accompagne le quotidien des deux garçons. Tout endroit autour d’eux est sujet à exploration au grand air. Comme pour mieux découvrir le monde qui les entoure. Les sensations visuelles (la beauté des paysages), sonores (le bourdonnement des abeilles), gustatives (le lait tiède juste sorti du pis de la vache) réapparaissent comme par enchantement.
Puis c’est à Limoges que fils et mère vont se retrouver. Là où, rue de la Fontaine, ils vont habiter tous les deux en 1974, puisque les parents sont séparés. Revoir leur immeuble fait là encore remonter des souvenirs d’une toute autre nature.
Quand au lieu de descendre les escaliers pour aller à l’école, Frédéric les montait pour faire l’école buissonnière et rêver dans le grenier. Un endroit sombre et calme où il retrouve Catherine, une fillette de 8 ans aux magnifiques yeux bleus. C’est ainsi que le garçon va composer pour elle des dessins qu’elle prendra plaisir à mettre en couleur avec ses crayons.
Mais qui est donc cette étrange fillette blonde avec qui il va échanger, des journées durant, dans cet endroit à l'abri du regard des adultes ?
C’est en avançant dans ce récit autobiographique de Frédéric Bihel qu’on découvre le secret caché de cette famille. Des non-dits pour oublier et ne plus souffrir, il y en a dans toutes les familles. Celle de l’auteur n’y échappe pas.
Et c’est avec beaucoup de tendresse et de douceur, que ce soit dans les mots ou dans le dessin, que celui qui est devenu créateur de bandes dessinées nous livre son album le plus intime et le plus émouvant.
Un retour, tout en douceur en noir et blanc, sur un passé révolu auquel il va ajouter des touches de couleur, comme pour mieux le retrouver avec ses yeux d’adulte.
Il en ressort de cet album une incroyable poésie et un bel hommage à son passé.
Revenir avec sa mère sur les lieux de son enfance. Retrouver sa première école. A l'occasion de ce retour dans le Limousin, Frédéric Bihel laisse remonter les souvenirs. Il se souvient de son arrivée avec ses parents, du petit fourgon de ramassage scolaire, de Michel qui va devenir son meilleur copain et de sa découverte des dessins dans Pif Gadget ou les albums de Mickey.
C'est à un pèlerinage que nous convie Frédéric Bihel. Un voyage intime plein de nostalgie et de poésie. De Brégeras à Limoges, il arpente les chemins de son enfance avec sa mère. Chaque lieu est chargé d'histoires, de moments, de rencontres qu'il nous raconte avec beaucoup de délicatesse.
Des moments chargés en émotion, l'absence du père, et cette petite sœur dont il ne garde qu'un seul souvenir. Ces émotions, les crayons légers et délicats de Frédéric Bihel parviennent parfaitement à les transmettre. La couleur apparaît parfois, chargée de sens mais le trait reste le plus souvent au crayon, aérien, suggéré, comme des images d'antan qui tardent à s'effacer.
Ce très bel album se conclut par un album de photos de famille. A la fin de cette lecture, on a l'impression d'avoir partagé un vrai moment d'intimité avec l'auteur. Un moment qui résonne forcément, un peu, avec l'enfance de chacun d'entre nous.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 1 heure
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 2 jours
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