La fuite était la seule réponse valable à mes problèmes d'irresponsable quand il fallait que je devienne celui que tout le monde attendait. Plus la vie coulait et plus le tombeau se creusait, appelez ça l'érosion. Je voyais ma vie peinte comme une veille de Noël. J'étais le sapin avec du rhum dans la sève. J'ai prétendu m'enfuir pour un don que j'avais, mais l'écriture est mon mensonge cachant la forêt. J'étais une goutte accrochée à la branche d'un hêtre qui n'était pas moi. Je ne veux pas de fleurs pour être gai, ou bien les fleurs du mal il paraît. Mon venin devenait docile et domptable quand je voulais qu'on m'apprivoise seulement les après soirs. Alors je suis parti pour maquiller une page blanche en carte postale ; chercher le bonheur que je n'attendais pas, crier ma peine à la gloire et le rejet des reflets du miroir. Le paradoxe du narcissique parce que j'aime ma vie et ceux qui se souviendront d'elle. Ils répéteront sans cesse et sans voix qu'être libre est une victoire.
Un jeune homme renonce à tout ce qu'il a déjà connu (amis, famille) pour se laisser guider par son feeling et sa chance. Il part alors vivre son aventure, sa vie, vers des endroits qu'il n'avait alors connus qu'en rêve.
Parti pour écrire et savoir qui il voulait devenir, le jeune homme se heurte à son instabilité et à son rejet des schémas ordinaires. Il va plonger au fond de lui-même et se libérer de toutes ses certitudes.
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