"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La grande saga de fantasy de Jean-François Chabas
Suite à la mort de son père, le prince Oviri devient roi des Trois Vagues. Mais son royaume est en guerre contre les forces du Mal. Sans nouvelles de sa soeur Nara, retenue prisonnière par la sorcière Arlana, il est le seul capable de fédérer toutes les forces disponibles pour repousser des hordes de créatures maléfiques. Il doit surtout faire équipe avec Turi, malgré la méfiance qu'il éprouve envers le garçon aux cheveux bleus...
Dès 13 ans.
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un quatrième tome qui m'a définitivement permis de me réconcilier avec la saga dont il est issu. Ou du moins, nous sommes résolument sur la bonne voie pour enterrer la hache de guerre toutes les deux. Je remercie une fois de plus les éditions Nathan pour ce très bel envoi.
Vous me connaissez bien désormais, j'ai toujours tendance à faire dans l'effusion de sentiments. Néanmoins, cela n'empêche pas qu'on s'était quittées plutôt mauvaises amies, Les Chroniques de Zi et moi, avec ce troisième tome qui restait certes très bien écrit et tout ce qu'il y a de plus addictif mais avec lequel je n'avais assurément pas accroché comme avec les deux précédents et en particulier comme avec le tome 1. J'attendais donc ce tome 4 au tournant et force est de constater que si ce dernier ne possède indubitablement pas la même magie que le début de la série à mes yeux, il a cependant un pouvoir ensorceleur qui lui est propre et qui m'a tout bonnement embarquée.
Attention, je tiens à vous prévenir, je ne vais faire de cadeau ni à votre âme sensible ni à votre petit cœur innocent avec cette critique littéraire. Après tout, ce quatrième livre, Oviri, ne m'en a guère fait à moi non plus alors... à votre tour de souffrir ! Plus sérieusement, ce tome est vraisemblablement, c'est même un fait indéniable, le plus sombre et sanguinolent de la série.
Très sincèrement, on sent que c'est véritablement dans ce tome ci que les choses s'accélèrent à vitesse grand V. L'intrigue a pris une tournure à ce point tragique, atroce et profondément cruelle que chaque page en devenait une authentique torture à tourner. À plus d'un moment, j'ai honnêtement cru que cette lecture allait me faire suffoquer. Et pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'avancer chapitre par chapitre, de vouloir continuer à affronter les pires tourments auprès de personnages dont l'immense désarroi et la douleur physique et mentale purement et simplement insoutenable m'ont juste fait exploser le cœur d'un chagrin incommensurable. Pour être tout à fait franche avec vous, je ne recommande pas du tout cette saga à de jeunes enfants. Laissons leur innocence encore intacte et lumineuse, ils auront largement le temps de découvrir l'immonde noirceur et injustice de notre monde et de celui de Zi plus tard.
En dehors du fait que j'ai adoré ressentir des peurs paniques pour les protagonistes de ce conte à proprement parler macabre qui tourne littéralement au cauchemar (mon esprit contradictoire, comme toujours), comme je le mentionnais plus haut, la fin approche à grands pas, à pas de géants je dirais même, et cela se fait vivement ressentir tout au long du récit. En outre, la révélation majeure que j'attendais depuis le premier tome est enfin survenue et je dois bien reconnaître qu'elle a eu le brio de me laisser le souffle coupé alors même que j'escomptais déjà qu'il en serait ainsi dans le tome 3. Certes, j'étais loin d'en avoir deviné tous les éléments mais j'avais pressenti l'essentiel. Mais voilà, je ressors les bras coupés par cette gigantesque inconnue à l'équation enfin résolue. Malgré tout, et c'est là où l'auteur fait selon moi extrêmement fort, il ne s'agit pas du plus grand et tonitruant mystère de cet ahurissant univers comme avais coutume de le penser dans le tome 1. Il reste encore à Jean-Francois Chabas un secret hors normes à nous dévoiler, j'en suis persuadée. Je me délecte d'avance comme je redoute fortement ce grand moment.
Pour conclure, je ne pourrais que vous engager à commencer cette saga dont vous ne sortirez pas indemnes, je vous le garantis. Si le tome trois m'avait fait connaître un sérieux coup de mou, ce tome quatre a su raviver la flamme dans mon cœur de l'attachement particulier que j'éprouve pour cette série livresque. Cela me rend profondément triste de penser que le cinquième tome sera le dernier. Suis-je prête pour ce qui va suivre ? Probablement pas.
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