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Alors qu'il se trouve à Moscou pour visiter l'appartement d'Anna Polilkovksaïa, Igort apprend l'assassinat le jour même de son avocat et d'un autre journaliste de la Novaïa Gazeta. C'est donc sur les traces de la célèbre journaliste russe, militante des droits de l'homme, assassinée en 2006 que nous conduit Igort. Après avoir dressé le portrait de ces personnes et expliqué les raisons de la guerre en Tchétchenie, nous découvrons l'histoire de Musa, torturé dans un camp de filtration. L'ouvrage fait la part belle aux témoignages des victimes de la guerre en Tchétchenie, mais aussi aux militaires russes, accablés par le poids de la culpabilité.
Igort rencontre également la meilleure amie, éditrice et traductrice d'Anna Polikovskaïa.
Grâce aux recueils de ses articles, la journaliste est connue du monde entier. Une notoriété qui lui a peut-être valu d'être exécuté par des inconnus.
L'ouvrage nous entraîne également à Londres, où l'on découvrira les liens qui unissaient Anna Polikovskaïa et Alexande Vitvinenko, ancien agent secret russe empoisonné au polonium 22.
BD reportage choc sur la violence en Russie.
Le mot violence d’ailleurs ne couvre plus ce qu’est en fait une pure barbarie poussée à l’extrême, autorisée et encouragée par le Kremlin.
Les crimes et tortures abominables de l’armée sanguinaire russe sur tout et n’importe qui, coupables, innocents, ados, enfants, femmes, bébés, animaux, même entre soldats, sont devenus une drogue. Un loisir. Un besoin.
Les exactions dénoncées dans ce livre sont d’autant plus insoutenables qu’elles sont avérées. Le paroxysme du barbarisme vulgarisé a muselé la population.
En fermant ce cahier, je suis abasourdie par le fait qu’un aussi grand peuple puisse accorder et banaliser autant de cruauté et de mépris pour l’humain qui, ayant été nourris derrière l’écran d’une démocratie factice, en arrivent à être sans plus aucunes retenues. Une férocité humaine clé en mains sans égal qui dépasse tout entendement. Les exactions et tortures criminelles sont le fruit de meurtriers qui se repaissent d’esprits morbides et qu’aucun être humain digne de ce nom, puissent être à même d’imaginer.
Édité en 2012, l’auteur revient sur le parcours d’Anna Politkovskaïa, donne la parole à Galia Ackerman réfugiée en France et retrace l’histoire poutine avec ses guerres et son économie sales.
Superbement dessiné, les images photographient l’environnement et reflètent le réalisme d’une histoire russe en action en passant par Staline, l’époque des Tsars, Tolstoï , Dostoïevski, les goulags, les terrains de guerre, les tortures et les armées décervelées soules de vodka et ivres de sang.
Une enquête courageuse qui fait écho à la lutte menée par Amnesty International pour dénoncer l’innommable que je pensais naïvement être derrière nous sans plus jamais à revoir « ça ».
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