80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Laurent Ksawiéry est dessinateur industriel dans une grande aciérie du Nord. Mais il a passé son enfance dans un doux village du Sud. C'est dans ce village, après la guerre, que ses parents, David et Mathilde, se sont connus et aimés. David, d'origine polonaise, n'a jamais été reçu dans la famille de Mathilde. Il a été méprisé par le village. Alors il est revenu dans le Nord, à l'usine d'acier, et il y est mort, tombé dans un haut fourneau. Autrefois, en cas d'accident semblable, la coutume était de remettre à la veuve, à la place du corps calciné dont il ne restait rien, un simple lingot de la coulée de métal. Pour David, le procureur et le syndicat ont exigé que l'on arrête l'usine, que l'on perce la tôle et que l'on retrouve quelques ossements. David a eu des obsèques, une tombe au cimetière. Laurent y emmène celle qu'il aime, Claire, une jeune fille qui n'est pas de son milieu, qui est une bourgeoise. Laurent a été profondément marqué par son enfance, par l'usine, le travail, les camarades, le souvenir du destin de son père. Tout cela amènera la rupture de ses fiançailles avec Claire, qui ne peut comprendre le jeune dessinateur. Celle qu'il épousera, plus tard, sera une fille du monde ouvrier. Autant que Laurent, le personnage central du roman est la gigantesque usine, son décor noir et rouge - suie et métal en fusion -, ses bruits violents et mélancoliques : sirènes, locomotives, piétinement des foules. Une phrase résume la signification profonde de cette symphonie du travail : «Jusqu'à la fin des temps, ce n'est pas la peine de répéter une autre histoire que celle des humiliés...»
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