"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans Les années-tennis, il y a l'été, mais ensuite l'automne, la jeunesse et la mort après la jeunesse ; il y a aussi l'amour et les troubles de l'amour, l'amitié et la solitude malgré l'amitié ; il y a finalement les années qu'on possède et qui nous possèdent, l'aspiration vers on ne sait quoi, le comique à travers le tragique ; et il y a le tennis :
En blaguant, c'est-à-dire sérieusement, Bob associait tennis et absolu. Mathématiquement, moralement, esthétiquement. On pouvait sur un court contempler toutes les courbes de l'univers comme toutes les vertus de l'âme, les ruses de l'intelligence comme celles des passions, le pape lui-même y perdrait sa sainteté. Pour ne rien dire du destin : « Mon vieux, lança-t-il un jour, chaque balle a sa trajectoire, comme chaque vie. » Les belles balles sont immortelles, et mourir sur le terrain, il en était persuadé, c'était revoir son coup gagnant pour l'éternité, contre un « pelleteux de fond de court » de préférence. Qu'importe la crise cardiaque si on voit sa volée flotter au ralenti le long de la ligne, flotter, flotter. pendant que saint Pierre ouvre la porte : « Partie, jeu et match ! Bob Wilson, mon fils, come on, come to Wimbledon Paradise. »
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